
"Microsoft entend travailler à une forte représentation des Africains parmi le prochain milliard de personnes au monde à devoir accéder à l'ordinateur", a révélé M. Orlando Ayala, vice-président de Microsoft pour les Marchés émergents, lors d'une table-ronde avec la presse, vendredi à Ouagadougou.
L'Afrique représente une cible privilégiée pour Microsoft qui prévoit, à l'horizon 2015, de privilégier l'accès des Africains à la Technologie de l'information et de la communication (TIC), a affirmé M. Ayala qui met l'accent sur la formation, facteur indispensable pour élargir le champ d'appropriation de la technologie avec une forte croissance des utilisateurs dans le monde rural.
A cet effet, Microsoft, dans sa stratégie, prévoit investir dans deux axes privilégiés, à savoir la formation des formateurs ainsi que la prise en compte des langues nationales africaines pour donner la chance à une large frange de la population africaine d'accéder à la technologie et accroître les résultats de sa participation à l'économie nationale.
C'est ainsi que, depuis 2004, 24.000 enseignants ont été formés à la maîtrise des TIC, permettant ainsi d'assurer l'initiation de plus de 21 millions d'élèves en Afrique.
"Dans cette perspective, nous proposons des solutions éducatives personnalisées, là où les besoins sont les plus grands, en offrant tout particulièrement aux écoles, aux enseignants et aux étudiants des outils innovants", a-t-il expliqué.
Innovante également, l'utilisation des langues nationales dans les programmes de TIC, qui prend en compte déjà une dizaine de langues africaines dont le swahili, le kirwanda, le wolof, le haoussa, le yoruba, l'ibo, le zulu devant servir de supports linguistiques aux programmes de formation et d'accès des populations illettrées aux TIC.
Ouvrir le monde des TIC aux populations du monde rural est certes un défi louable qui pourrait buter sur des handicaps, et pas des moindres, parmi lesquels figurent en bonne place la faible répartition des infrastructures de communication au plan national ainsi que les problèmes récurrents de l'énergie.
A cet effet, Microsoft donne priorité au partenariat avec les gouvernements, les bailleurs de fonds, les partenaires au développement pour résoudre les problèmes d'infrastructure et d'énergie qui apparaissent comme des préalables indispensables à la réalisation de l'ambition de Microsoft pour l'Afrique. |