
Le ministre zimbabwéen de l'Information, Sikhanyiso Ndlovu, a accusé le gouvernement britannique d'avoir poussé l'Université d'Edimbourgh à retirer au président Robert Mugabe, un diplôme que cette institution lui avait conféré en 1984.
Il a soutenu que le retrait de ce diplôme était une mesure de représailles contre les saisies de fermes effectuées par le gouvernement de M. Mugabe.
"C'est un geste malheureux de la part de l'université qu'une telle institution puisse prendre une telle décision sous la pression du gouvernement britannique et d'étudiants sous-informés de son campus", a déclaré M. Ndlovu, dans un communiqué.
"Nous savons que les pressions de certains milieux britanniques qui ne supportent pas le programme de réforme agraire au Zimbabwe sont à l'origine du retrait de ce diplôme", a-t-il ajouté.
L'Université d'Edimbourgh de Grande-Bretagne a retiré à M. Mugabe un diplôme honorifique, en prétextant de présumées violations des droits de l'Homme par son gouvernement.
Cette université a décerné un doctorat honorifique à M. Mugabe en 1984 pour "services rendus à l'éducation en Afrique", mais a déclaré mercredi que le président zimbabwéen avait terni ce grade par les violations des droits de l'Homme commises dans son pays.
"L'université est tout à fait consciente de la situation actuelle au Zimbabwe et des récentes doléances exprimées par l'Association des étudiants de l'Université d'Edimbourgh concernant le grade honorofique décerné à Robert Mugabe", a indiqué l'institution.
"Elle a réagi à ces doléances en prenant cette décision sans précédent d'annuler ce diplôme", a souligné l'Université d'Edimbourgh dans un communiqué.
Le Zimbabwe, dans une impasse diplomatique avec son ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne, pour sa politique de confiscation des terres, réfute les accusations de violations des droits de l'Homme portées contre lui par les Occidentaux.
Il fait l'objet de sanctions à cause de ces accusations, dont le gouvernement estime qu'il s'agit de simples protestations contre ces saisies controversées des exploitations des fermiers blancs pour les redistribuer aux paysans noirs sans terre. |