
Le président nigérien Mamadou Tandja a entériné, samedi par décret, le gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Seini Oumarou une semaine après sa nomination, suite au renversement de l'ancienne équipe après le vote d'une motion de censure au Parlement.
Le nouveau gouvernement, tout comme le précédent, est constitué de 32 membres, dont 8 femmes, contre 6 précédemment.
Au total, 19 ministres conservent leur postes et 13 font leur entrée dans ce premier gouvernement de Seini Oumarou.
Les départements des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Economie et Finances, et de la Défense nationale ont été confiés à des proches du président Tandja, respectivement Mme Aïchatou Mindaoudou, Albadé Abouba, Ali Lamine Zeine et Jidda Hamadou (nouveau venu).
Ce gouvernement, à l'instar du précédent, est composé essentiellement des partis de la mouvance présidentielle : Mouvement national pour la Société de développement (MNSD), la Convention démocratique et sociale (CDS), le Rassemblement des sociaux démocrates (RSD), le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RSD) et l'Alli ance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP).
L'opposition a refusé de prendre part au gouvernement.
On rappelle qu'il y a une semaine, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Hama Amadou avait été l'objet d'une motion de censure portant sur la mauvaise gestion du dossier judiciaire d'une affaire de détournement de près de 2 milliards de FCFA de l'Union européenne destinés au financement du Programme décennal de développement de l'éducation (PDDE).
Dans le traitement de ce dossier revient sans cesse le nom de l'ancien Premier ministre, Hama Amadou, dont l'audition devant la Commission d'instruction avait été annoncée depuis quelques semaines, sans avoir encore eu lieu.
Plusieurs personnalités, dont deux anciens ministres (Ary Ibrahim et Hamani Harouna) démis du gouvernement, ainsi que des hauts cadres de l'administration sont en prison depuis huit mois, dans le cadre de cette affaire. |