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Vie et œuvre d'Ousmane Sembène |

Le cinéaste et écrivain sénégalais, Ousmane Sembène, décédé dans son domicile de Dakar dans la nuit du samedi à dimanche à la suite d'une longue maladie, est né en 1923 à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, où sa famille avait vécu pendant 23 ans. Selon son assistant, Clarence Delgado, Sembène Ousmane "a souffert mais est mort dignement".
Autodidacte, Sembène Ousmana avait commencé à fréquenter l'école coranique à l'âge de sept ans et l'école française d'où il sera exclu en 1936 pour indiscipline et ne reprendra jamais les études.
Après avoir quitté l'école primaire, le jeune Sembène apprend la mécanique et la maçonnerie. Pendant la deuxième guerre mondiale, il a été mobilisé par l'armée coloniale française et intégré dans le corps des tirailleurs sénégalais, les soldats indigènes des colonies françaises d'Afrique occidentale.
Un an après la fin de la guerre, en 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille où il travaillera comme docker au port de la ville et adhèrera à la Confédération générale des travailleurs (CGT) et au Pari communiste française (PCF).
En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir, suivi, en 1957, par "O pays, mon beau peuple". M. Sembène, 84 ans, était aussi l'auteur de neuf romans et essais dont le plus célèbre est sans nul doute "Les Bouts de Bois de Dieu", publié en 1960, roman qui retrace la grande grève menée en 1947 par les cheminots du Dakar-Niger, le chemin de fer reliant Dakar à Bamako, la capitale du Mali. |
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Faisant parti des classiques de la littérature africaine, "Les Bouts de Bois de Dieu" avaient connu un succès retentissant au point de figurer dans le programme scolaire de plusieurs pays, dont le Sénégal.
Sur le plan cinématographique, il avait à son actif 12 films dont le premier, Borom Saret, est un court-métrage réalisé en 1963.
En 1966, il avait sorti son premier long-métrage, le premier du genre réalisé par un Africain, intitulé "La noire de...", qui a remporté la même année le prix Jean Vigo. Ce film raconte l'histoire d'une jeune émigrée sénégalaise en France travaillant chez un couple qui l'humiliera et la traitera d'esclave, la poussant jusqu'au suicide.
Parmi ses films les plus connus figurent "Le Mandat", "Xala", "Ceddo", "Guelwaar" et "Camp de Thiaroye", tourné en 1987, qui retrace le massacre de tirailleurs sénégalais à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, le matin du 1er décembre 1944.
M. Sembène avait gagné de nombreux prix cinématographiques dont celui du meilleur film étranger qui lui a été décerné en 2004 par la critique américaine, le prix spécial du jury au festival international de Marrakech, au Maroc et deux prix au festival de Venise. En 1968 le prix de la critique internationale pour "Le mandat", et en 1988 le prix spécial du jury pour "Le camp de Thiaroye". Sembène Ousmane était aussi l'un des fondateurs du Fespaco, festival du film africain qui se tient tous les deux ans au Burkina Faso. |
Ousmane Sembène sera inhumé lundi après-midi à Dakar |
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Sembène Ousmane
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english.emory.edu |
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Le cinéaste et écrivain sénégalais, Ousmane Sembène, décédé samedi soir à Dakar après une longue maladie sera inhumé lundi en milieu d'après-midi au cimetière musulman de Yoff, dans la banlieue nord de la capitale sénégalaise.
Dans un communiqué publié à Dakar, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a rendu un vibrant hommage au défunt, soulignant qu'il a appris la nouvelle "avec une profonde tristesse". Il a promis d'organiser prochainement un "hommage solennel" en la mémoire de "cet illustre fils du Sénégal et du continent africain", insistant sur ses qualités d'intellectuel "engagé".
De son côté, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, soutient qu'avec le décès d'Ousmane Sembène, "l'Afrique perd un de ses plus grands cinéastes, un fervent défenseur de la liberté et de la justice sociale".
Dans un communiqué publié dimanche à Dakar, M. Diouf affirme que le défunt cinéaste "a su, avec le talent immense qui le caractérisait, dépeindre un continent (l'Afrique) fier de sa culture tout en dénonçant les injustices qui perdurent". |

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