
Le premier tour des législatives, marqués par une forte abstention (seuls 61% des inscrits se sont déplacés) à consacré comme prévu une tendance fortement favorable à la majorité présidentielle puisque la droite et ses alliés obtient plus de 46 % des voix (10% de plus qu'il y a cinq ans). L'ensemble de la gauche se situe à 35,6 %.
Le Modem de François Bayrou se situe à 7,4 %, l'extrême droite est laminée à 4,2% tandis que l'extrême gauche obtient 3,3 %. La droite obtiendrait entre 460 et 500 députés, la gauche entre 69 et 107 députés, tandis que le Modem obtiendrait entre 0 et 2 députés.
Le parti communiste devrait obtenir une vingtaine de qualifiés pour le second tour et prend un léger bol d'air après la débâcle de Marie George Buffet aux présidentielles (1,9 %). Les communistes espèrent maintenir leur groupe parlementaire à l'assemblée nationale.
Au Front National, ce n'est pas la joie. Il perd 7 points par rapport aux législatives de 2002. Même Jean-Marie Le Pen reconnaît une "défaite". Sa fille Marine, pressentie pour lui succéder (avant l'échec cuisant des présidentielles) parle d'un "revers qui était prévu" tout en affirmant que "le Front National n'est pas mort".
Si Marine Le Pen n'a guère de chance d'être élue député dimanche prochain, elle a néanmoins fait un meilleur score que le dernier candidat du FN en 2002 avec 24,47 % (en hausse de 4 pts), ce qui la place personnellement dans une situation moins délicate.
Pour le parti, ce n'est guère brillant au niveau financier non plus. La subvention publique annuelle que le FN recevait (4,6 millions d'euros) sera divisée par deux.
Au sein du F.N, quelques voix s'élèvent pour évoquer la succession du vieux chef qui a affirmé qu'à 79 ans, il se représenterait un nouvelle fois à la tête du parti lors du prochain congrès prévu en novembre 2007 à Bordeaux. Dans tous les cas, la page des années de gloire est sans doute tournée au F.N |