
Kinshasa, la capitale congolaise vit depuis un certain temps un phénomène nouveau caractérisé par la présence de jeunes coiffeurs ambulants sillonnant les artères de la ville, à la recherche d'une éventuelle clientèle.
Dans un entretien avec le correspondant de la PANA mercredi, Fiston Mafuta (18 ans) et Cédric Kalondji (15 ans), ont parlé du bien-fondé de ce petit métier fatiguant qu'ils exercent depuis bientôt 7 ans.
Ces deux jeunes gens tiennent "un salon" de coiffure ambulant. Ils travaillent durement pour un métier qui les passionne, mais qui, à les entendre parler, n'est pas de tout repos.
Ils trimbalent leurs outillages placés dans un sachet, un petit bassin ou encore un carton, sifflant pour attirer attention à leur passage. Ils sillonnent les rues des quartiers populaires de Kinshasa, espérant trouver un client à chaque détour.
"Nous apprécions ce métier appris sur le tas, en ne fournissant aucun effort", ont indiqué les deux garçons pour qui la formation serait tombée du ciel. Pas besoin de passer par une école d'esthétique ni par une quelconque formation.
Ce métier, soutiennent-ils, fait vivre son homme à Kinshasa. Toutefois, il faut accepter les sacrifices et les souffrances qu'il impose de beaucoup marcher à longueur de journées pour réaliser une recette journalière d'environ 5.000 Fc (1 USD = 4.900 Fc).
Les affaires marchent surtout pendant les fêtes, périodes au cours desquelles les femmes, qui constituent l'essentiel de leur clientèle, se font belles.
Par ailleurs, Kinshasa est maintenant en période de saison sèche. C'est un moment important pour les vendeurs de mèches. L'engouement est spectaculaire dans des boutiques et magasins de mèches, constate-t-on. |