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Claude Vorilhon alias Raël, fondateur de la secte
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Après avoir essayé de faire croire en 2003 qu’elle maîtrisait les techniques nécessaires au clonage, la secte Raël s’attaque cette fois à un nouveau "marché" : celui des jeunes femmes excisées ("Le Parisien", 19/06/07).
En 2003, le "programme" de Raël s’appelait Clonaid. Cette fois, il s’appelle Clitoraid et est supposé concerner le traitement de l’excision (qui est une ablation du clitoris) via la chirurgie. La secte a compris que s’emparer d’une thématique très médiatisée en prétendant innover pouvait être un créneau porteur.
La secte a déjà lancé l’offensive. Elle affirme avoir entamé à Bobo Dioulasso au Burkina Faso la construction d’un "hôpital du plaisir" consacré à la réparation des femmes excisées. Elle affirme également disposer du soutien des autorités locales ainsi que des associations locales.
Un spécialiste de Raël, citée par "Le Parisien" affirme que ces actions de Raël s’inscrivent dans le cadre d’une "offensive que lance la secte en Afrique, visant surtout à récolter de l’argent". Selon le spécialiste, contrairement à ce qu’elle prétend, la secte ne dispose ni des moyens, ni des compétences pour agir sur place.
Clitoraid serait une organisation basée à Los Angeles avec pour dirigeant la raëlienne Brigitte Roehr alias Brigitte Boisselier, l’ex-dirigeante de Clonaid qui prétendait naguère avoir effectué un clonage de bébé.
Chez Raël, pour justifier la mise en place de clitoraid, on affirme être "en faveur de toutes les avancées technologiques permettant aux individus de s’épanouir". Pour parvenir à ses fins, la secte utilise aussi sans autorisation le nom du Pr Foldès, qu’elle cite sur son site web. Ce médecin qui a mis au point il y a 25 ans refuse de se voir utiliser comme caution par Raël et devrait entamer une action juridique.
Les raëliens savent aussi avancer masqués : ils ont ainsi failli convaincre une sénégalaise, Khady, auteur d’un livre sur son expérience de femme excisée de participer à un débat organisé par Clitoraid à la fnac de Genève : "Les Raëliens ne s’étaient pas présentés comme tels. Ils m’ont bernée comme ils ont berné la Fnac. J’ai paniqué, je ne supporte pas l’idée qu’ils aillent endoctriner des jeunes filles africaines" a-t-elle confié.
On espère en tout cas que les autorités africaines à commencer par celles du Burkina Faso se montreront vigilantes afin de ne pas laisser la secte s’enraciner sur un continent qui a déjà de nombreux problèmes par ailleurs, et où les difficultés de la vie pourraient constituer un terreau fertile. |