
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a proposé lundi à Paris de nouvelles pressions internationales sur les groupes rebelles soudanais du Darfour afin de les obliger à regagner la table des négociations.
"Les groupes rebelles soudanais sont maintenant au nombre de 19. Nous devons exercer des pressions pour leur imposer de s'asseoir à la table des négociations", a-t-il déclaré à l'ouverture d'une réunion sur le Darfour boycottée par l'Union africaine (UA).
"Il s'agit d'apporter un soutien politique aux efforts de l'Union africaine pour ramener la paix au Darfour. Des initiatives ont été prises depuis de nombreuses années pour ramener la paix dans cette partie du monde", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.
Il a estimé que le niveau ministériel de la conférence en fait une étape particulière et décisive dans la recherche d'une solution à la crise au Darfour, la région occidentale du Souda.
"Nous allons aussi nous intéresser au déploiement de la force conjointe de l'Union africaine et de l'ONU dont nous discuterons du financement. Il y a déjà des soldats au Darfour, mais ils sont mal équipés et impayés. Ce n'est pas en augmentant d'autres soldats impayés que nous résoudrons la crise", a poursuivi M. Kouchner.
Il a exhorté les participants à la réunion à ne pas oublier les réfugiés du Darfour, estimant que ceux-ci "sont les plus mal lotis" de la crise.
"Nous ne devons pas oublier les réfugiés au Tchad et en Centrafrique qui vivent une situation très dramatique. Pour les populations dans le désespoir et le dénuement, notre rencontre, votre présence, sont l'incarnation d'un brûlant espoir, celui de voir bientôt le terme de leurs souffrances", a déclaré M. Kouchner.
La rencontre, qui va durer un seul jour, se déroule en présence du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et de la secrétaire d'Etat américaine, Condeleezza Rice. |