
L'Afro-Américain Jesse Jackson a invité samedi à Accra la communauté internationale à faire preuve de plus d'intérêt pour la résolution de la crise au Darfour plutôt qu'à lui chercher des responsables.
Venu assister au neuvième sommet de l'Union africaine (UA), qui s'ouvre ce dimanche dans la capitale ghanéenne, il a déclaré à la presse que l'absence du président soudanais Omar Hassan el-Béchir ne faisait que prolonger la crise. M. Jackson a demandé le respect de l'accord de paix sur le Darfour, préconisant plus de transparence et l'allocation davantage de ressources à la reconstruction de cette région ravagée par la guerre.
Il a déploré les pertes importantes en vies humaines au Darfour, estimant qu'il fallait faire la différence entre les rebelles et les civils. Il a invité l'ONU à apporter un soutien constant au processus de paix au Darfour, exprimant tout son soutien à une force de paix mixte de l'ONU et de l'UA.
Evoquant le débat sur la formation d'un gouvernement africain, M. Jackson a estimé que cela aurait dû être fait depuis longtemps, indiquant que le processus d'unification du continent avait commencé avec la lutte pour l'indépendance des pays africains, suivie du panafricanisme pour finalement aboutir à la création des Etats unis d'Afrique.
"Les résidus de l'ère coloniale ont compromis ce processus, car les conséquences de la traite des esclaves étaient bien enracinées", a-t- il déclaré. M. Jackson a appelé à un engagement pour reconstruire le continent et insisté sur la nécessité de résoudre les problèmes de la dette, de l'analphabétisme et du VIH/SIDA. |