
Selon le journal "Le Monde" (06/07/07), Nicolas Sarkozy souhaiterait que la France récupère la présidence du FMI, laissée vacante depuis la démission de son DG espagnol Rodrigo Rato.
Cette ambition n'aurait pas suscité une attention toute particulière, n'eut été le nom des candidats français jugés "interessants" par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Gueant qui déclare :
"Ce sont de bons candidats (...) A ma connaissance, ils (Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn) ne sont pas indifférents" (à cette proposition...)
Laurent Fabius avait déjà essayé de briguer la présidence du FMI lors du départ du français Michel Camdessus en 2000. Dominique Strauss-Kahn présente un profil intéressant pour le poste même si un de ses fidèles, Jean-Christophe Cambadelis, parle de "rumeur surréaliste et mal intentionnée visant à destabiliser le parti socialiste".
Mais quand on sait que les deux "éléphants" ont annoncé il y a quelques jours leur volonté de quitter le bureau national du parti socialiste, on se dit que l'éventuelle proposition de l'Elysée (si la France obtient la présidence du FMI, ce qui est loin d'être gagné) tomberait à pic pour semer la zizaine dans le camp socialiste.
On se souvient que Nicolas Sarkozy a déjà débauché des membres éminents de la gauche comme Bernard Kouchner, ou Jean-Claude Jouyet, proche du couple Royal Hollande. Il a aussi approché (entre autres) Christiane Taubira et Malek Boutih, qui lui ont opposé une fin de non-recevoir. Ce qui n'est pas si courant à gauche par les temps qui courent.
Jack Lang, qui s'est fait récemment remarquer par des propos très aimables à l'égard du président Sarkozy, a été menacé d'exclusion par Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'assemblée. A ce rythme là, Nicolas Sarkozy a un boulevard pour dix ans devant lui... |