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Un collectif de lutte contre le racisme au Pérou
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Le Café Del Mar à Miraflores, quartier huppé de Lima, la capitale péruvienne, est le premier restaurant du pays à être fermé pour cause discrimination présumée.
Il sera fermé pendant 60 jours et une amende d’environ 60 000 euros lui a été infligée. Les activistes péruviens espèrent que ce sera le premier pas vers une prise en main plus vigoureuse des problèmes de discrimination au Pérou. Des officiels de l’agence de protection des consommateurs ainsi que de la municipalité de Miraflores ont scellé l’établissement.
Selon Wilfredo Ardito, un militant des droits de l’homme au Pérou, cité par la BBC : "c’est une sanction symbolique. C’est la première fois que la pratique qui consiste à faire de la sélection raciale à l’entrée d’un établissement ouvert au public est sanctionnée. Nous considérons que c’est un premier pas.
Le racisme est quelque chose de permanent dans notre société, mais c’est vraiment terrible que même les établissements ouverts au grand public aient ce genre de pratiques".
Le gouvernement péruvien a seulement commencé à imposer des amendes pour discrimination en 2004, mais une loi passée il y a quelques mois a renforcé la législation existante avec des peines de prison possibles pour des personnes reconnues coupables de pratiques discriminatoires.
Depuis des siècles (comme dans la quasi-totalité des pays d’Amérique du Sud), l’élite blanche du Pérou domine la vie économique et les cercles du pouvoir, tandis que la majorité de la population, composée d’indigènes indiens et de Noirs, reste marginalisée.
Cependant, les choses évoluent lentement. Le gouvernement du président Alan Garcia semble prendre conscience que les inégalités économiques et sociales, ainsi que la discrimination qui les accompagne, constitue un des obstacles majeurs à l’avancée du pays. |