
La Police zimbabwéenne a arrêté, ce week-end, lors d'une rafle, plusieurs chefs d'entreprise pour avoir fait fi de l'ordre du gouvernement de réduire les prix des denrées de base et des services essentiels.
Le porte-parole de la Police, Oliver Mandipaka, a déclaré que 33 chefs d'entreprise, dont des directeurs de quelques-unes des plus grandes sociétés de fabrication et de vente au détail, ont été interpellés dans différentes opérations.
Le gouvernement, alarmé par la hausse brutale des prix des denrées de base ces dernières semaines, a ordonné à la fois aux fabricants et aux magasins de vente au détail de réduire les prix, particulièrement pour les denrées de base et les services essentiels.
Il accuse ces entreprises de réaliser des gains exhorbitants et d'être de connivence avec l'opposition pour provoquer la colère de la population contre le gouvernement avant les élections prévues en début d'année prochaine.
Mais les détaillants et les fabricants font la sourde oreille, en invoquant l'inflation, supérieure à 4.500%, comme l'élément moteur à l'origine de ces hausses.
Face à ce refus, les autorités ont lancé des raids de la Police sur l'ensemble du territoire pour ordonner la vente des produits aux prix recommandés.
Ces ventes sont maintenant combinées aux arrestations des chefs d'entreprise, pour les obliger à obtempérer.
"Nous sommes également à la recherche des autres (chefs d'entreprise) qui ont fui leurs compagnies. Nous avons assez de ressources pour les rattraper", a assuré M. Mandipaka.
Selon lui, les chefs d'entreprise interpellés ce week-end devraient comparaître ce lundi au tribunal.
"Nous espérons que les tribunaux vont compléter les efforts de la Police en condamnant ces gens aux peines appropriées", a-t-il noté.
Face à cette situation, la plupart des denrées de base ont disparu des magasins. |