
Dans une interview accordée au quotidien "Libération", (16/07/07), Dominique Sopo est revenu sur les dernières polémiques concernant Rachida Dati, de la démission de quatre membres de son cabinet aux déboires judiciaires de deux de ses frères (qui seraient impliqués dans un trafic de stupéfiant NDLR).
Dominique Sopo a déclaré "être surpris" de l'ampleur prise par les démissions au sein du cabinet de la ministre, et étonné par les articles sur les problèmes judiciaires de deux de ses frères. Pour lui, ces deux faits sont les signes qu'une partie de la "bonne société" qui parle de tolérance, mixité, antiracisme dans les colloques a tendance à se lacher en privé, et accepte mal l'émergence de ministres immigrés.
Pour lui, Rachida Dati "paie" d'être une ministre atypique, parcequ'elle est jeune, femme et d'origine maghrébine. "Ce profil crée des rancoeurs au sein d'une élite constituée d'hommes blancs de plus de 55 ans. Une aristocratie républicaine qui défend son pré-carré" poursuit Dominique Sopo.
Il reconnaît que Rachida Dati n'est pas "mal traitée" par les médias qui parlent beaucoup d'elle, même si d'après lui, "si on commençait à s'intéresser "aux affaires des frères, des cousins, des grandes tantes des personnalités politiques, il faudrait remplir un cahier spécial".
Dominique Sopo précise également qu'il n'est pas séduit par Nicolas Sarkozy car il est de gauche alors que Sarkozy s'affiche à droite. "Quand il fait des choses bien, il faut le dire, mais il faut aussi dire quand il fait des choses mal, comme la création du ministère de l'intégration et de l'identité nationale totalement contraire à l'esprit de l'ouverture à la diversité". |