 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Nicolas Sarkozy encore ministre de l'intérieur, avec Abdoulaye Wade
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Avant les présidentielles, Nicolas Sarkozy l’avait annoncé haut et fort : il serait l’homme de la rupture. Arrivé à l’Elysée, il faillit envoyer immédiatement un message symbolique négatif n'augurant rien de bon, en recevant comme 1er président africain à l'Elysée Omar Bongo Ondimba, l’homme fort de Libreville.
Ce dernier, installé au pouvoir avec la bénédiction de Jacques Foccart, préside aux destinées de l’Etat pétrolier depuis les années 60. Et a souvent été cité dans des affaires comme l'affaire Elf à l'époque d'Eva Joly. Comme symbole de la "rupture", on pouvait faire mieux. Nicolas Sarkozy s’est rattrapé en invitant in-extrémis Ellen Johson-Sirleaf dont le profil était beaucoup moins sulfureux que celui de Bongo. Finalement, "Obo" comme on le surnomme ne fut "que" le deuxième chef d’Etat africain reçu à l’Elysée.
Nicolas Sarkozy doit se rendre sur le continent africain en fin de semaine prochaine les 26 et le 27 juillet. Alors qu’il devait se rendre dans des pays comme le Ghana ou l’Afrique du Sud, qui ne font pas partie de la traditionnelle "sphère d’influence" française en Afrique, son voyage se limitera finalement au Gabon et au Sénégal, voire à la Libye (affaires des infirmières bulgares oblige). N’eut été la crise, Sarkozy se serait aussi arrêté à Abidjan...
Certains font remarquer que le Gabon et le Sénégal sont deux des ex-colonies où la France entretient encore des bases militaires. Mais c’est Abdoulaye Wade et Omar Bongo qui vont être contents :
-Le premier a vu les législatives boycottées par l’opposition après une réélection qui a laissé quelques uns de ses détracteurs sans voix (réélection dès le premier tour) ; Me Wade va en tout cas pouvoir renforcer sa stature d’interlocuteur international en Afrique, lui qui adore la communication sous toutes ses formes.
-Le second s’est récemment vu épinglé (une fois de plus) pour cause d’enquête sur l’origine du patrimoine immobilier dont il dispose sur le sol français. On sait qu’il n’apprécie guère d’être mis en cause par la justice française, surtout au vu des services qu’il a rendu à d’innombrables hommes politiques français. Il y a quelques années, il déclarait même lors d’une interview que "s’il parlait, des têtes allaient tomber en France".
Plus récemment, il déclarait encore que si Nicolas Sarkozy ("un ami") prenait ses distances avec lui une fois devenu président, il lui dirait : "Nicolas, ce n’est pas sérieux". Apparemment, "Nicolas" n’a pas pris ses distances. Bref la rupture, ça n'a pas l'air d'être pour tout de suite... |