
Le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, ont annoncé vendredi à Paris qu'ils sont prêts à se rendre ensemble au Darfour et au Tchad si le projet de résolution qu'ils vont présenter devant les Nations unies était adopté.
"Nous allons défendre un même projet de résolution devant les Nations unies et nous allons demander à nos deux ministres des Affaires étrangères de porter le même message", a déclaré le président français.
S'exprimant au cours au cours d'une conférence de presse conjointe, M. Sarkozi a déploré la situation qui prévaut Darfour, la région occidentale du Soudan, estimant que "la situation ne peut plus durer".
"Des gens meurent et des gens souffrent, il faut que cela cesse. Je voudrais dire que nous sommes même prêts, si la résolution était votée, à nous rendre au Darfour et au Tchad ensemble", a-t-il affirmé.
Le président français a déclaré que résolution proposée par les deux pays permettra à la force conjointe de l'Union africaine (UA) et de l'ONU d'arriver rapidement au Darfour et imposer un cessez-le-feu, soulignant le rôle que la Chine pourrait jouer dans la recherche de la paix au Darfour.
"La Chine peut avoir une influence déterminante pour obliger à la paix. Nous voulons travailler avec les Chinois", a-t-il dit.
M. Sarkozy et le Premier ministre britannique ont appelé les pays membres de l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et la Chine à soutenir la résolution.
"Nous ne pouvons attendre plus d'un mois pour que les Nations unies adoptent cette résolution. Il faut que nous agissions vite pour que la situation s'améliore nettement et clairement", a déclaré M. Brown.
"Une fois que les Nations unies auront adopté la résolution, nous serons prêts à nous rendre personnellement au Darfour pour nous assurer que le processus de paix avance, pour dire que nous contribuerons à la reconstruction économique, et pour faire comprendre au gouvernement soudanais que la communauté internationale attend une action pour protéger les vies humaines et pour reconstruire le pays", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre britannique a indiqué que dès qu'un cessez-le-feu sera effectif, les deux pays sont prêts à mettre des "sommes considérables" sous forme d'aides économiques pour reconstruire et développer la région du Darfour.
"Mais nous serons fermes. Nous dirons que s'il n'y a pas de progrès réels et tangibles, il sera nécessaire de durcir un certain nombre de sanctions pour amener les autorités du pays à agir", a avertit M. Brown.
Ces pressions toucheront tous les acteurs du conflit, même sur place, aussi bien les Etats de la région que les rebelles qui se trouvent en nombre dans la région, a précisé de son côté le président français. |