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Un festival incroyablement populaire |
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Alpha Blondy
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Brahim Taougar |
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100 000 personnes ont assisté au show de la star algérienne du raï, Chaba Zahouania. Pour le concert d’Alpha Blondy, qui a eu lieu le 20 juillet, nous n’avons pas encore les chiffres officiels, mais les premières estimations évaluent à 50 000 le nombre de spectateurs. La mégapole Casablanca peut s’enorgueillir d’organiser le plus gros festival du continent – et l’un des plus considérables de la planète. En effet, le Festival de Casablanca, pluridisciplinaire, initié en 2005 par l’association Forum Casablanca, a accueilli dès la première année 2 millions de spectateurs et...3,5 millions en 2006 !
Les festivités de 2007 ont démarré sur les chapeaux de roue, avec, notamment, 80 000 spectateurs pour la prestation de la vedette britannique d’origine azerie Sami Yusuf (le 19 juillet). Ces chiffres étourdissants ne font pas tourner la tête aux organisateurs. Et, malgré le monde qui se masse autour des quatre scènes réparties dans la cité blanche, les Marocains nous donnent une fois de plus – comme lors du Festival Gnaoua et Musiques d’Ailleurs d’Essaouira (en juin) – une vraie leçon de savoir-vivre. Pas de débordements, beaucoup de convivialité. Un vrai bonheur d’être de cette manifestation incroyablement populaire. Le Festival de Casablanca, dont les concerts sont libres d’accès, s’est choisi comme mot d’ordre : "la culture et la création comme moteurs de modernisation urbaine". |
En trois étapes |
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Le groupe DAM
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steve sabella |
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Suite à l’énorme succès des deux premières éditions, le 3ème Festival de Casablanca, pluridisciplinaire, se déroule en trois étapes : Casa Music (du 19 au 22 juillet), Casa Ciné (du 20 au 27 octobre), Cas’arts (du 8 au 11 mai 2008, pour les arts de rue). Le premier acte, Casa Music, confirme l’engouement des Casablancais, mais aussi de Marocains venus d’autres régions. S’il programme des artistes de l’étranger, les formations marocaines ont la part belle, ce que nous saluons, car on sent vraiment le bouillonnement musical qui anime le pays.
Sur les vingt-cinq formations figurant au programme, quinze formations incarnent la richesse musicale marocaine : culture amazigh c’est-à-dire héritée des populations qui habitaient le Maghreb avant l’arrivée des Arabes (Orchestre Damou et la Symphonie Amazigh, Amarg Fusion), chaâbi (Mustapha Bourgogne, Abadallah Daoudi), sahraoui (Saïda Chara), rap (H-Kayne, Fes City Clan, Fnaïre), gnaouie (« Fusion Gnaoua Jazz », création sous l’égide du remarquable batteur et compositeur algérien Karim Ziad, avec, notamment, le saxophoniste guadeloupéen établi aux Etats-Unis Jacques Schwarz-Bart)… Impossible de citer tous les artistes et styles convoqués, mais la diversité s’affiche somptueusement.
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Eclectisme réjouissant |

On retrouve un éclectisme aussi réjouissant parmi les groupes étrangers : syncrétisme entre santeria et hip hop chez Orishas (Cuba), folk subtil du Mauritanien Daby Touré, reggae africain d’Alpha Blondy & The Solar System, raï algérien de Chaba Zahouania et Cheb Sahraoui, variété orientale de Hussein Al Jasmi, R’n B célébrant la foi musulmane de Sami Yusuf, rap palestinien du trio Dam…
Nouveauté, cette année : une quatrième scène. Elle est située dans la zone où réside la plus forte densité, entre les quartiers Ben M’sick, Aïn Chock, Sidi Othmane et Derb Kébir. Les quatre scènes sont réparties en autant points de la ville. Ce qui permet de toucher des publics différents.
Par ailleurs, tous les jours (de 16h à 20h), en divers quartiers de la ville, le Tournoi de Breakdance, organisé en collaboration avec la Maroccan Underground Federation, met en lice, sur une scène ambulante, des crews issus des quatre coins du pays. Côté concerts, la musique bat son plein jusqu’à dimanche soir. Le groupe marseillais IAM, qui a déclaré forfait, est remplacé au pied levé par un autre phénix de la scène hip hop française : Joey Starr (le 22 juillet), un des fondateurs du groupe NTM (Nique Ta Mère). Ce qui a fait dire à un journal marocain que le festival a commencé avec la religion (le 19 juillet, Sami Yusuf) et finit sur… Nique Ta Mère. Une polémique a suivi, rapidement calmée par, notamment, les déclarations du groupe Dam, phare du rap palestinien conscient : « Les Occidentaux acceptent complètement des concerts de leur musique sacrée, que celle-ci soit classique ou moderne, comme le gospel. Cette controverse n’est qu’une tempête dans un verre d’eau ». |

Casa Music, jusqu’au 22 juillet, Casablanca, accès libre.
SITE :
www.festivaldecasablanca.ma
PROGRAMME :
Samedi 21 juillet, 21 heures :
- Orishas (Cuba), Hoba Hoba Spirit (Maroc), scène Corniche El Hank ;
- Amarg Fusion (Maroc), Daby Touré (Mauritanie-France), scène Rachidi ;
- Saïd Ouled Al Hawat (Maroc), Mustapha Bourgogne (Maroc), scène Sidi Bernoussi ;
- Abdallah Daoudi (Maroc), scène Ben M’Sik.
Dimanche 22 juillet, 21 heures :
- Saïda Charaf (Maroc), Reda Taliani (Algérie), Corniche El Hank ;
- H-Kaine (Maroc), Joey Starr (France), scène Rachidi ;
- Tagada (Maroc), Adil Miloudi (Maroc), scène Sidi Bernoussi ;
- Hussein El Jasmi (Émirats Arabes Unis), scène Ben M’Sik.
- À minuit, spectacle de clôture, création pyrotechnique du Groupe F, plage Sidi Abderrahmane.
Tous les jours, de 16h à 20h, Tournoi de Breakdance :
Samedi 21 juillet, à Hay Hassani ;
Dimanche 22 juillet à l’Espace Aïn Sebäa.
FESTIVAL DE CASABLANCA, SUITE :
Casa Ciné, du 20 au 27 octobre 2007 ;
Cas’arts, du 8 au 11 mai 2008 (arts de rue).
ET AUSSI…
DAM EN TOURNÉE :
Dam, du 23 au 27 juillet, à Paris Quartiers d’été, PLEIN AIR A PARIS ;
Le 28 juillet, 14h, PLEIN AIR A ANVERS, Belgique ;
Le 23 novembre, 20h30, INSTITUT DU MONDE ARABE.
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