|
 |
  |

Mardi 24 juillet 2007, le quotidien "Le Parisien", a publié un long article sur deux pages (4 et 5) consacré à la toute nouvelle secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade.
Cette dernière revient sur son rôle au sein du gouvernement et précise que sa mission "ne s’arrête pas aux seuls droits de l’homme", mais que son portefeuille comporte la double mission de secrétariat d’Etat aux affaires étrangères et aux droits de l’homme.
Interrogé par le Parisien sur le fait de savoir "qui est fréquentable et qui ne l’est pas" (référence à sa mission sur les droits de l’homme), Rama Yade répond que "sur le plan moral et personnel c’est une vraie question" et précise "qu’il faut être capable sur le plan politique de parler à tout le monde". "Au fond, ajoute-t-elle, ce qui est important, ce n’est pas à qui on parle, mais ce qu’on est capable de dire en face." |
|

Revenant sur son refus de rencontrer Denis Sassou Nguesso à Paris, Rama Yade précise : "en ce qui concerne le président du Congo, j’ai estimé qu’une rencontre dans un hôtel parisien n’était pas le moyen le mieux adapté pour parler droits de l’homme avec lui".
Revenant également sur la controverse créée par des associations qui lui avait reproché d’avoir rencontré l’un des ministres de Ben Ali, Rama Yade précise : "je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux à parler des droits de l’homme avec les autorités d’un pays –c’est même le cœur de ma mission- à partir du moment où je m’entretiens aussi avec la vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Si je ne devais parler qu’à des représentants d’Etats irréprochables, alors quel intérêt ?"
Selon Rama Yade, si elle parvient à faire en sorte que les droits de l’homme soient au cœur de la diplomatie française, alors elle aura rempli sa mission. Donnant un exemple, la secrétaire d’Etat déclare :
"Concrètement, je viens d’apprendre qu’à l’étranger, certains défenseurs des droits de l’homme se plaignaient de ne pas être reçus par nos ambassadeurs. Ce n’est pas acceptable. J’ai immédiatement demandé aux ambassadeurs concernés de les recevoir pour entendre ce qu’ils avaient à dire. Je veux que nos ambassades deviennent des maisons des droits de l’homme et que des opprimés du monde entier puissent y trouver une oreille attentive". |

A la question "vous sentez-vous la représentante des minorités ?" Rama Yade répond :
"Non. La question ne se pose pas quand on représente la France, et la France est diverse. C’est très bien comme cela. Quand je rencontre Tzipi Livni ou Ban Ki Moon, ils me parlent en tant que française, ils ne se préoccupent pas de savoir si je suis issue de l’immigration ou de ce que vous appelez les minorités visibles. Il faut une certaine banalisation : si on pointe systématiquement du doigt la couleur de peau de quelqu’un, on l’enferme dans une espère de tyrannie communautaire qui empêche d’agir. Je dois réussir cette mission pour que tous les responsables politiques de gauche comme de droite accordent leur confiance aux minorités sans que cela provoque de psychodrame national. Derrière mon cas personnel, il y a un défi collectif à relever".
Par ailleurs, Rama Yade et Jean-Marie Bockel secrétaire d’Etat de la coopération et de la francophonie font partie de la délégation officielle qui accompagne Nicolas Sarkozy lors de sa mini tournée africaine qui a commencé par la Libye et se poursuit par le Sénégal et le Gabon. Selon le site web de l'Elysée, Basile Boli, président de "Entreprendre et Réussir en Afrique" fait partie des "personnalités" qui accompagnent le président français.
Nicolas Sarkozy est attendu jeudi après-midi à Dakar, et doit prononcer un discours à 17h heure locale (19h à Paris) à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). |

|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 22 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|