
Brice Hortefeux, ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement, a affirmé dans un entretien au quotidien "Le Parisien/Aujourd’hui en France", paru lundi 30 juillet, à "entre 200.000 et 400.000" le nombre d’étrangers clandestins en France, précisant que les immigrés en situation irrégulière "avaient vocation a être reconduits dans leur pays d’origine."
Brice Hortefeux déclarait ainsi : "il y a entre 200.000 et 400.000 étrangers clandestins en France". "Ma détermination est totale. Nous ne fermons plus les yeux et les premiers résultats arrivent, dit-il, 10.000 personnes ont été contrôlées depuis le début de l’année. Dans ce cadre, 275 employeurs et 536 étrangers ont été interpellés. C’est une augmentation de 300% en un an".
"Les immigrés en situation irrégulière ont vocation a être reconduits dans leur pays d’origine, poursuit le ministre, au contraire, ceux qui ont un titre de séjour régulier doivent être prioritaires pour accéder à l’emploi". M. Hortefeux estime que "les premières victimes de l’immigration clandestine, ce sont les étrangers qui, eux, ont effectué le parcours légal d’intégration". "Leur taux de chômage est supérieur à 20%. C’est pour ceux-là qu’il faut se battre", dit-il.
"Nous devons nous battre pour aider les dirigeants africains à offrir un avenir à leur jeunesse chez eux. Je me réjouis à cet égard des propos de Lilian Thuram qui, lors d’un voyage en Guinée, a encouragé les Africains à ne pas se laisser tromper par le prétendu eldorado français ou européen", a t-il encore déclaré.
Le ministre de l'immigration a par ailleurs précisé que depuis le 1er juillet 2007, toute entreprise qui embauchait un étranger devait s'assurer auprès des préfectures que celui-ci était bien en règle, ce qui permettrait selon lui de mettre fin à l'utilisation d'étrangers en situation irrégulière par des patrons de mauvaise foi, sachant sciemment ce qu'ils font.
"Nous avons besoin d’une immigration choisie et concertée. La priorité doit donc être donnée à l’immigration de travail, légale et maîtrisée. Elle ne représente actuellement que 7% des flux. Notre objectif est de parvenir à 50%", conclut-il. |