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"Eco Bank entend garder son identité africaine, voire panafricaine ! ". Exprimée par l’un des membres du top management du groupe, cette profession de foi sera difficile à défendre dans les mois à venir pour la première banque de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Les repreneurs potentiels défilent. En témoigne, la récente tentative de contrôle exercée par Renaissance Capital, un fonds d’investissement russe, présent à hauteur de 25% dans le capital d’Eco Bank et qui n’entend pas en rester là.
"Normal, poursuit notre interlocuteur, que nous intéressions nos actionnaires et, au-delà, les investisseurs : la valeur Eco Bank s’apprécie de jour en jour. Nous avons le plus vaste réseau bancaire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre avec des perspectives de développement géographiques ; notre dynamisme est illustré par notre total bilan qui a atteint 4 milliards de dollars en 2006 pour un bénéfice net de 86 millions de dollars, en augmentation de 69%",
La visibilité de l’institution sur la scène continentale s’est renforcée depuis le 11 septembre 2006 avec l’introduction simultanée en Bourse dans les places financières africaines d’Abidjan (Bourse commune à tous les Etats de l’Union Monétaire Ouest Africaine), d’Accra et de Lagos. Résumée par une source proche de la Direction, la stratégie pour le futur proche est claire : "installer les filiales d’Eco Bank sur l’une des trois marches du podium dans les 18 pays où elle est présente en optant pour un développement par croissance organique". La porte n’est pas pour autant fermée aux alliances, comme celle encore infructueuse engagée avec la First Bank Of Nigeria. |
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Banque Atlantique en discussion avancée |

Cet intérêt des grandes banques nigérianes pour l’Afrique francophone marque, avec l’arrivée des banques nord-africaines, "une nouvelle donne " aux yeux de Dominique Demarquette, Directeur Général de Phoenix Capital Management, également administrateur de la Banque Atlantique basée en Cote d’Ivoire pour sa partie opérationnelle. "Le paysage bancaire Ouest africain est dans une phase de développement intense. Cela se fait beaucoup plus avec les acteurs régionaux qu’avec les filiales des grandes banques comme BNP Paribas, Société Générale ou Citibank".
Ce n’est visiblement pas dans le cercle de ces puissants qu’on retrouvera le futur partenaire stratégique d’Atlantique Finance Holding, actionnaire majoritaire de la Banque Atlantique. Basée à Lomé, la holding est actuellement en phase de discussion avancée avec différents acteurs en vue d’un rapprochement. "Il s’agit d’une ouverture de capital et non d’une cession" tient-on à rassurer. Reste à modérer l’appétit des nombreux candidats.
De même, précise M. Demarquette, la Banque Atlantique (basée en Côte d’Ivoire pour la partie opérationnelle) qui connaît un développement accéléré avec l’implantation dans six pays nouveaux n’est pas à vendre. Après une période difficile, l’institution est désormais sur une pente ascendante, s’étant implantée dans six pays. "Le dernier conseil d’administration a prévu un renforcement des fonds propres à partir de l’actionnaire principal". |
Banque chinoise en difficulté |

Pendant que l’Afrique de l’Ouest vibre aux rythmes des fusions, sur l’Océan Indien, la mer est encore calme. "Pas de banques à reprendre à priori", rétorque le gestionnaire d'un fonds de capital risque qui se dit toutefois incertain sur le sort de la Banque Internationale Chine Madagascar (BICM, anciennement Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar et CMB), la première banque malgache entièrement privée.
Lancée sur les fonts baptismaux en 2002 avec l’appui de l’ancien chef d’Etat, Didier Ratsiraka, la Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar s’est retrouvée en 2004 face à des pertes d’exploitations et des dettes élevées. S’en est suivi une sollicitation infructueuse auprès des partenaires et actionnaires. La bouée de sauvetage viendra, en août 2005, d’un homme d’affaires d’origine chinoise qui a repris 70% du capital de BICM (anciennement CMB).
Ce ne seront là ni le dernier changement de nom, ni la fin des difficultés de la BICM. Suite à des sanctions de l’autorité centrale malgache, celle qui est devenue la Banque Internationale Chine Madagascar enclenche en 2006 une opération "accordéon" afin de résorber les pertes d’exploitation et de reconstituer son capital. Du résultat de cette opération bouclée le 15 mai dernier dépendra l’avenir de la BICM. C’est dire l’importance de l’Assemblée générale extraordinaire qui était programmée entre la fin juin et le début du mois de juillet. |

Cette rencontre au cours de laquelle la restitution des résultats finaux de cette opération accordéon était prévue risquait aussi attiser les divergences entre actionnaires. La majorité de ceux-ci, à entendre un observateur averti de la scène financière Malgache, souhaiteraient un changement d’actionnaire majoritaire développant une stratégie axée sur un "objectif de retour sur investissement financier". Ce n’est pas là le souci premier des Chinois, lesquels, en parallèle à d’autres initiatives, notamment dans les secteurs du pétrole et de l’agro-business, semblent vouloir sécuriser une filière de financement et une capacité de mouvement de fonds plutôt que de développer une stratégie commerciale classique.
www.lesafriques.com |

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