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A la rencontre de Stephan Dayas du groupe ESA
16/11/2003
 

Le chanteur camerounais s'est confié à la rédaction grioo.com
 
Par Hervé Mbouguen
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A la fin de l'article un lien vous permet d'écouter l'intégralité de l'interview, et un extrait de 30 secondes du futur single de Stephan Dayas, "Mystères".

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Stephan Dayas  
Stephan Dayas
© grioo.com
 

grioo.com accueille aujourd’hui Stéphane Dayas du groupe ESA. Est-ce que vous pouvez vous présenter aux internautes de grioo.com ?

Stéphane Dayas: ESA c’est une structure qui existe depuis 1987, année du premier album ! La musique opère une synthèse entre la musique camerounaise, africaine, et afro américaine. Je pense que grosso modo, c’est la direction artistique que nous nous sommes donné.

On voulait vous demander depuis combien de temps le groupe existait ? Et à part vous, qui constitue le groupe ?

Je crois que le groupe, plutôt l’entité se résume à ma personne, c'est-à-dire Stéphane Dayas, et derrière il y’a une équipe. L’équipe est diverse et changeante ; les deux derniers albums de ESA ont été produits par Yves Njock, guitariste qui joue avec ESA depuis le début de l’entreprise.

Dans votre dernier album sorti en Septembre 2003, il y a des titres en douala majoritairement, je crois 7 sur les 9, un en français et un en anglais. Au niveau des rythmes, on sent une certaine variété entre du makossa, du zouk et de la world music. Est-ce un choix délibéré d’avoir un style plus ouvert ?

Oui c’est un choix délibéré. Je pense qu’il faut agrandir le champ du public et de la musique d’ ESA C’est le but et il est clair.

Justement, avant que le groupe ne soit formé, quels sont les grands artistes qui vous ont inspiré, à qui vous pensez quand vous créez de la musique ?

Je ne peux pas parler d’artiste, mais plutôt de courant. Les principaux courants sont le courant africain, le makossa et la musique américaine. Ce sont les 3 principaux courants qui influencent ma musique.

"Niwa" le dernier album d'ESA  
"Niwa" le dernier album d'ESA
© fnac.com
 

Donc dans la musique d’aujourd’hui, il n’y a personne en particulier que vous puissiez citer, que vous appréciez, qui vous inspire… ?

Que je pourrai citer… je ne pense pas. Je pense qu’on en revient à ce que j’ai dit précédemment : il y a des courants qui connaissent une évolution avec le temps ; il y a évidemment quelques fortes personnalités. Dans la musique afro-américaine, qui pourrai-je citer actuellement… ? En définitive, ce sont toujours les mêmes que l’on retrouve. Il y’a Stevie Wonder, que l’on retrouve quasiment à chaque fois qu’on écoute des nouvelles tendances de musique américaine. Voilà un nom, mais il y en a d’autres.

Est-ce que vous pouvez par rapport à votre album décrire deux chansons pour les internautes, dire ce qui vous inspiré, ce qui vous a poussé à l’écrire?

Il y’a la première chanson de l’album « Miango », qui me rappelle mes souvenirs d’enfance. Il s’agit d’une histoire…

« Miango » ça veut dire quoi pour ceux qui ne parlent pas douala ?

« Miango » signifie conte. Je me souviens que lorsque j’étais gosse, on nous racontait des histoires fantastiques qui n’en finissaient plus. C’est en fait cette partie de mon enfance que je raconte. C’est l’histoire d’un macaque d’une part, qui joue de la guitare, et d’autre part, une dame, qui quand elle estg en colère enfle du visage, et à la fin de la chanson je fais rencontrer les deux personnages. Puis le macaque se met à jouer de la guitare, le visage de la dame se désenfle et puis elle guérit. C’est le genre d’histoire qu’on nous racontait lorsqu’on était gosses.

Stephan Dayas  
Stephan Dayas
© grioo.com
 

Une autre chanson que j’aime beaucoup, c’est une chanson qui s’appelle « Timba », qui veut dire revients. Sur le plan musical, c’est une synthèse de toutes les influences qui font la personnalité de ESA. En fait c’est une balade qui est à la fois un peu jazzie, un peu R’N’B, chantée en douala avec une partie africaine. Elle résume la direction musicale qu’on s’était donnée depuis le début, mais en forme de balade. Je pense qu’il faudra l’écouter car elle est très emblématique de la personnalité de ESA.

Est-ce facile pour des artistes comme vous, de vous faire produire et de vous faire connaître en dehors de l’Afrique ?

Je pense que ce qui est important à la base, ce sont les capacités artistiques, c’est à dire le bagage artistique qui fait qu’on puisse ou non intéresser les producteurs. Je pense que c’est la base de ce métier. Si le bagage est intéressant, je ne vois pas de raison qu’on n’intéresse pas les producteurs, ou même les maisons de disque.

Pour vous faire connaître en dehors de l’Afrique, y’a-t-il un moyen, une école particulière pour s’y prendre ?

Je pense que le fait de naître africain est un véritable problème, du fait que la musique dans nos pays n’est pas véritablement structurée. Il y a du chemin qui veut qu’on parte de l’Afrique et qu’on puisse arriver dans des pays où le métier de la musique est beaucoup plus structuré. Pour des raisons objectives, un artiste africain a naturellement plus de problèmes qu’un artiste européen. Je pense que le problème reste entier : il faut avoir un bagage technique et artistique pour intéresser les producteurs.

En terme de production, comment êtes-vous structurés, produits, managés ?

Je me suis toujours dit que pour faire de la musique dans de bonnes conditions, il fallait avant tout avoir une compagnie de disques. Le monde musical fonctionne un peu comme un système de vases communicants : toutes les structures se tiennent par la main.

Stephan Dayas  
Stephan Dayas
© esamusik.com
 

Lorsqu’une agence a besoin d’un artiste qui fait tel type de musique, elle s’adresse à une compagnie de disques qui produit des artistes qui font la musique qu’elle recherche. Tous les artistes qui se trouvent en dehors de ce système se trouvent complètement exclus.

Aujourd’hui, n’y a-t-il une certaine modernisation des chansons africaines, dans le but de satisfaire un public occidental ?

Je pense que c’est une évolution, mais je vois la chose en termes de compromis entre les artistes et la production. Ce ne sont pas les artistes qui commandent le monde de la musique. Les producteurs et les artistes devraient plutôt se tenir par la main pour faire avancer les choses. Mais quand on dit que les artistes africains, se vendent, vendent leur âme au diable pour se faire produire, je ne suis pas tout à fait sûr, car le problème n’est pas simple.

On vous rencontre aujourd’hui, à une réunion d’artistes camerounais, pour créer l’équivalent de la Sacem au Cameroun, une société qui va gérer les droits d’auteur. Pouvez-vous nous dire ce que vous faites, ce que vous espérez et ce que vous pensez de ce mouvement là ?

Je pense qu’il faut que la communauté artistique camerounaise et notamment musicale se donne une certaine crédibilité. Ça va être la troisième structure qu’on crée en l’espace de 25 ans, les deux précédentes ont totalement échoué. J’espère que celle-ci marchera mieux. Mais de toute manière le Cameroun a tout pour que ça marche. J’espère que cette fois est la bonne et qu’elle sera beaucoup plus fiable que les autres.


Stephan Dayas  
Stephan Dayas
© esamusik.com
 

Pour finir sur les droits d’auteur, il y’a plein de phénomènes qui touchent les artistes occidentaux : celui de l’internet. En deux clicks, on peut télécharger les morceaux. Et puis l’Afrique a une forte tradition de copie de CD’S qu’on s’échange sous le manteau. Est-ce que ça ne rend pas difficile la pratique, d’un point de vue financier, de la musique pour vous et vos confrères ?

Le problème ne se pose pas que pour les artistes africains. Le problème se pose pour toute la communauté musicale du monde entier ? Que va-t-on faire ? Vous connaissez la FNAC, qui fait quand même 20% du marché du disque en France aujourd’hui, le chiffre a baissé de 40%. Ça donne quand même à réfléchir. Donc vous constatez que le problème n’est pas exclusivement africain, il est mondial. Que va-t-on faire ? Je n’ai pas suffisamment d’éléments aujourd’hui pour répondre à cette question.

Mais au niveau de vos ventes, avez-vous vu une évolution ?

Je pense que le problème est global. On ne peut pas l’individualiser. Si le problème se pose pour toute la communauté musicale du monde, elle se pose pour tous les artistes du monde entier. Si Mariah Carey vend aujourd’hui 10 millions d’albums, sans le problème internet, elle pourrait en vendre 12 ou 13 millions. Donc le problème est le même pour tout le monde, toute proportions gardées…

[b Quelle est l’actualité de Stéphane Dayas] ? Avez-vous des concerts prévus, des singles qui vont sortir, que peuvent attendre les internautes ?

Je pense que ce qu’il faudrait avant tout pour les internautes c’est qu’ils achètent mon album et qu'ils l'écoutent.

Stephan Dayas et notre journaliste  
Stephan Dayas et notre journaliste
© grioo.com
 

Notons que si on tape ESA à fnac.com, on retrouve votre album et on peut écouter vos morceaux…

C’est tant mieux. La première des choses serait d’acheter mon album, « Nina» et l’écouter. Mais si l’internaute ne peut pas l’acheter, au moins qu’il consulte mon site internet esamusik.com, il aura l’occasion d’écouter tout ce que j’ai fait. Il y’aura même la possibilité, et ça c’est un luxe, de me voir pendant 10 minutes, et je pense que c’ets important.

Pour finir, nous vous avons vu en réunion avec plusieurs artistes, et vous semblez tous vous connaître, ceci laisse-t-il présager une collaboration prochaine, ou continuerez-vous, du moins pour l’instant, à développer votre groupe ?

Moi je crois que dans la musique moderne, les collaborations sont devenues presque incontournables. Rencontrer des courants qui sont à priori différents, comme on dit souvent, ce n’est pas que ces derniers temps que ça a donné des choses extraordinaires. C’est l’avenir, c’est indéniable.

Donc on vous verra plus souvent en duo avec d’autres artistes connus ?

S’il faut dire ça pour ceux qui ont pu écouter la bible du makossa, pour moi c’est une chose que je n’ai jamais rejeté les collaborations. Si moi je n’ai pas la possibilité de faire des propositions aux gens, je ne dirai pas non à celles qui viennent vers moi.

Nous vous remerçions

Version sonore

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Ecouter la version sonore de l'interview
30s d'extrait de "Mystères" le futur single de Stephan Dayas

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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