
L'Alliance démocratique (DA, opposition), a exhorté le président Thabo Mbeki à reconnaître que les chances de voir des élections libres et équitables se tenir au Zimbabwe sont faibles, sauf à voir le président Robert Mugabe renoncer à se présenter.
Selon la DA, le président Mbeki n'a jamais réussi à décrire en termes clairs la réalité des problèmes qui existent au Zimbabwe.
"Les problèmes résultent des massives violations des droits humains, des pratiques non démocratiques et de la désastreuse gestion économique, tous causés par le gouvernement de la Zanu-PF, sous l'autorité directe du président", a affirmé lundi Joe Seremane, porte-parole de la DA.
"Pendant ces sept années marquées par l'aggravation de la crise au Zimbabwe, le président Mbeki n'a jamais ouvertement affirmé que le président Mugabe est responsable de la poursuite des troubles. En conséquence, l'image internationale de l'Afrique du Sud s'est dégradée et le peuple zimbabwéen continue de souffrir”, a indiqué M. Seremane.
Il a indiqué que soit le président Mbeki est complètement oublieux des implications de la crise zimbabwéenne, soit il a délibérément choisi de nier l'évidence, affirmant que son inaction, pour ce qui concerne la crise zimbabwéenne et son appui à la dictature ont contribué à paralyser le pays et laissé les populations en proie à la pauvreté.
"Il est inexcusable que notre président se sente obligé de justifier les actions ruineuses du gouvernement zimbabwéen en les qualifiant de lutte contre l'impérialisme". "Cette rationalisation ne sert qu'à valider le comportement despotique de gouvernements illégitimes dans le monde", a encore martelé M. Seremane, constatant que le président Mbeki a l'habitude de défendre le Zimbabwe, au lieu de critiquer le gouvernement. |