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Le chef de l'Etat nigerien Mamadou Tandja s'exprimait mercredi soir (1er août) à la télévision nationale.
Il a annoncé que le Niger avait l'intention de renégocier le contrat d'extraction d'uranium avec la société française Areva. Lequel contrat arrive à expiration cette année. Selon lui, une telle renégociation permettrait au Niger de mieux tirer profit de ses ressources minières.
Mamadou Tandja a ainsi déclaré : "En 2008, nous allons négocier ferme, et l'uranium est notre produit, et il sera vendu à notre profit, car rien ne sera comme avant". Le Niger soupçonne par ailleurs Areva d'avoir financé le groupe rebelle du "Mouvement nigerien pour la justice". On se souvient que le directeur d'Areva au Niger avait été expulsé le 25 juillet ainsi qu'un conseiller à la sécurité de la société accusé de participer à la nouvelle révolte.
Selon Mamadou Tandja, après enquête, il apparaît que la rébellion dispose de gros moyens matériels et d'armes perfectionnées, et qu'Areva a fait des virements bancaires en faveur de soldats qui ont déserté pour rejoindre la rébellion. Areva a démenti financer la rebellion, mais la crise est ouverte entre la société et le Niger. La ministre nigerienne des affaires étrangères était présente à Paris en début de semaine où elle a rencontré des responsables de la société pour discuter de la crise. |
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Le Niger est le sixième producteur mondial d'uranium. Areva exploite deux mines dans le pays, percevant une partie des bénéfices découlant de l'activité. Mais sur les marchés mondiaux, les cours ont fortement augmenté, sans que les bénéfices revenant au Niger soient réévalués.
En début d'année, le Niger avait ainsi fait savoir à Areva qu'il souhaitait vendre directement 1500 tonnes, soit près de 45 % de la production, directement au prix en vigueur sur les marchés mondiaux.
Le Niger a également accordé des permis de prospection à diverses sociétés non françaises (chinoises, canadiennes, britanniques, indiennes...). Deux nouvelles mines doivent également entrer en activité, une exploitée par Areva, et l'autre une société chinoise.
La situation actuelle entre le Niger et Areva n'est pas sans rappeler les mauvais souvenirs de l'époque ELF, où la compagnie pétrolière était très impliquée politiquement, n'hésitant pas à accorder de l'aide financière à des rebellions qu'elle jugeait le mieux à même de défendre ses intérêts.
Par ailleurs, une activité aussi sensible que l'exploitation de l'uranium doit être regardée de près du côté de Paris, même si le gouvernement ne s'est pas prononcé officiellement sur l'affaire. Le fait que Mamadou Tandja évoque le problème entre Areva et le Niger dans un discours montre en tout cas que l'affaire est vitale pour le gouvernement nigerien.
Nota : Areva a annoncé la signature jeudi soir d'un accord avec le Niger suite à la rencontre entre Aichatou Mindaoudou, ministre des affaires étrangères, et Anne Lauvergeon, directrice générale du groupe. Mais aucune précision n'est pour l'instant disponible quant au contenu de l'accord. |
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