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Le parti au pouvoir en Namibie, la SWAPO, a réagi avec vigueur jeudi à la requête de la Société nationale des Droits de l'Homme (NSRH), à la Cour pénale internationale (CPI), contre l'ancien président, affirmant que les allégations prononcées contre le dirigeant de la SWAPO ont de tristes relents de la période de l'apartheid.
La NSHR avait annoncé lundi qu'elle avait saisi la CPI pour lui demander de faire la lumière sur le rôle du leader politique et père de la nation, Sam Nujoma, dans les événements ayant conduit à la mort de milliers de personnes. Dans sa requête à la CPI, la NSHR cite également l'ancien ministre de la Défense, Erkki Nghimtina, aujourd'hui titulaire du portefeuille des Mines et de l'Energie, le Lieutenant-général à la retraite, Solomon Hawala, ainsi que le Colonel Thomas Shuuya, commandant du Premier bataillon des forces de défense de la Namibie.
La requête appelle la CPI à ouvrir une instruction sur le cas de Nujoma et des trois anciens responsables de la défense pour leur rôle supposé dans la disparition de 4.200 personnes environ. La NSHR souhaite que la CPI “demande des comptes à l'ancien président (Sam) Nujoma et à trois autres responsables pour la disparition de personnes qui étaient sous la garde de la SWAPO avant et après l'indépendance”.
A ce sujet, le secrétaire général de la SWAPO, Ngarikutuke Tjiriange, a estimé, dans un communiqué chargé d'émotion, que la requête de l'organisme de défense des droits humains risquait de ”saboter la paix et la tranquillité” de la Namibie. M. Tjiriange a affirmé que la requête de la NSHR est “mal inspirée, irresponsable, provocatrice et une violation manifeste” de la politique de réconciliation nationale “dont des transgresseurs comme Phil ya Nangoloh de la NSHR doivent être tenus responsables. |
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“Il s'agit d'une grave menace à la paix et à la sécurité. Les conséquences et les implications de cette requête sont effrayantes et la SWAPO ne restera pas les bras croisés à attendre que notre paix soit mise en pièce et nos héros diffamés et humiliés par la NSHR, ses soutiens et Ya Nangoloh", a prévenu Tjiriange. Il a affirmé que la NSHR et ses soutiens ainsi que les “anciens laquais et lèche-bottes de l'ancien colonisateur restent déterminés à détruire notre paix et notre stabilité politique."
“Il est temps que quelqu'un le (Ya Nangoloh) rappelle à l'ordre”, a affirmé M. Tjiriange. Il a ensuite affirmé que Hans Dreyer, des forces de l'Apartheid, qui a été commandant en chef du Bataillon 32 de Koevoet, le Dr Wouter Basson, surnommé Dr la mort, Magnus Malan, ancien ministre de la Défense de l'Afrique du Sud, et Louis Pienaar, ancien administrateur de l'Afrique du Sud-ouest (aujourd'hui la Namibie), qui ont collaboré avec le régime de l'apartheid sont toujours vivants et “nous savons qui ils sont et où ils sont”.
Il a ensuite indiqué que la Namibie avait signé un protocole qui offrait l'amnistie à d'anciens criminels de la période de l'apartheid “leur permettant ainsi de jouir des fruits de la liberté, plus que certains de ceux qui avaient souffert pour la libération.“ “Nous avions et avons toujours la capacité de renoncer à la politique de réconciliation nationale si tel est notre souhait”, a ajouté M. Tjiriange.
Le ministre de l'Information, de la Radiodiffusion et de la Télévision a également indiqué jeudi que Nujoma demeure le chef visionnaire du pays qui a posé les solides fondations du pays. “Aucune forme de chantage ne peut lui enlever cela”, a martelé le ministre de l'Information. |

Il s'est ensuite demandé pourquoi la NSHR était si préoccupée par les “prétendues personnes disparues tout en restant, dans le même temps, silencieuse sur le cas de ceux qui ont commis des crimes haineux contre les Namibiens sous le régime de l'Apartheid."
“Pour le parti de la SWAPO, (Magnus) Malan est un criminel de guerre. La requête de Ya Nangoloh, qui oublie de le citer, est donc, au mieux, un exercice relevant du sophisme et, au pire, un acte de moralité sélective", a encore fait observer M. Tjiriange.
La SWAPO a ensuite affirmé que la requête est une comédie politique qui vise à décrire la lutte de libération comme un acte criminel, tout en glorifiant le rôle du régime de l'Apartheid.
“Le fait de traîner Nujoma devant la CPI est une insulte et une provocation qui risque de générer le chaos et des troubles dans ce pays. Il semble que Ya Nongoloh et ses semblables sont fatigués de la paix dont nous jouissons aujourd'hui et souhaiteraient que ce pays parte en flammes", a fait observer M. Tjiriange. |
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