
Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a invité lundi soir ses compatriotes à s'engager dans le processus de paix, annonçant que l'élection présidentielle peut être organisée dès la fin de cette année.
"Si nous sommes tous de bonne foi, si chacun est déterminé, comme je le suis, à ce que les élections aient lieu, nous pouvons organiser l'élection présidentielle dès la fin de cette année, dès le mois de décembre 2007", a-t-il déclaré.
Dans un message à la Nation prononcé à la veille de la célébration de la fête de l'indépendance de son pays, le président Gbagbo a estimé que l'organisation de l'élection présidentielle est "une urgence et une nécessité" parce qu'elle est l'un des principaux points de l'Accord de paix signé le 4 mars dernier à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Il a affirmé que cet accord a créé un "environnement et un cadre juridique et politique des élections".
"Ces mesures sont non seulement importantes mais elles ne peuvent plus être différées car elles conditionnent directement la sortie de crise par les élections", a-t-il dit.
"Il s'agit en particulier de tout ce qui concerne le processus électoral. Nous devons comprendre que nous devons organiser l'élection d'abord pour nous-mêmes parce que notre Nation, nos institutions et notre peuple en ont besoin", a ajouté M. Gbagbo.
Il a demandé au Premier ministre, Guillaume Soro, aux responsables politiques et aux organisations de la Société civile à s'engager "résolument, chacun en ce qui le concerne" dans le processus électoral, estimant que les préparatifs de cette élection "doivent être l'affaire de tous".
Dans le même ordre d'idée, le président Gbagbo a souligné l'importance des audiences foraines, annonçant leur reprise prochaine.
Il a invité ses compatriotes à chercher les pièces d'état civil dont ils ne disposent pas.
"L'objet spécifique des audiences foraines qui vont reprendre, c'est la délivrance de jugements supplétifs d'acte de naissance. Elles serviront à rendre des jugements supplétifs d'actes d'état civil", a expliqué le président Gbagbo.
"Les audiences foraines qui vont reprendre ne seront donc pas le lieu d'appeler les populations à venir demander des certificats de nationalité", a- t-il précisé. |