
Le révérend Al Sharpton a organisé des manifestations le week-end dernier aux Etats-Unis afin de faire pression sur l'industrie de la musique, pour que les rappeurs soient moins misogynes dans leurs paroles et cesse d'utiliser le terme "nigger".
Sharpton a dit déplorer l'usage dans les paroles de rappeurs de termes tels que "nigga, bitch, ho" (qui correspondent grosso modo à "négro, salope, pute").
Al Sharpton a notamment cité Vivendi, Viacom et Time Warner, trois conglomérats qui seraient obligés d'aborder ce problème si les fonds de pension d'Etat présents dans leur capital menaçaient de se retirer. Sharpton a notamment organisé une petite manifestation à Detroit, sur les lieux rendus mythiques par la Motown, (la légendaire compagnie de disques de Berry Gordy) à une époque où la musique "ne dénigrait pas et était divertissante" selon le révérend.
Un porte-parole du "California Public Employees Retirement System", le plus gros fond de pension américain a déclaré que les fonds de pension ne n'obeissaient pas à ce type d'appel, sauf ordre du gouvernement, car "leur mandat est de maximiser les gains, et non de porter des jugements moraux". Il a ajouté que les fonds de pension investissaient dans tous les secteurs et que l'industrie de la musique était un des secteurs d'investissement récent.
Une centaine de personnes à Detroit et New-York notamment s'étaient rassemblées pour faire écho à l'appel de Al Sharpton. |