La jeune Guinéenne de 21 ans, Fatoumata, qui était sous le coup d'une expulsion en Belgique, a été libérée, a- t-on appris ce lundi auprès d'une source officielle dans la capitale belge.
Selon un communiqué remis à la presse, lundi, par le centre secret où elle était détenue depuis un mois, la Guinéenne a été remise en liberté suite à une décision du tribunal de Liège. Arrivée en Belgique, il y a 4 ans, la jeune Africaine a été déboutée du droit d'asile. Elle avait fui son pays, la Guinée, ne voulant pas être mariée contre son gré à un homme polygame.
Tombée amoureuse d'un Belge d'origine tchadienne, Fatoumata s'est mariée officiellement avec cet homme. Mais, considérant qu'il s'agissait d'un mariage en blanc, les autorités compétentes ont décidé de son expulsion du territoire belge.
Ayant pris connaissance de cette décision, les communautés africaines vivant en Belgique, appuyées par les organisations de défense des droits de l'Homme, ont commencé à manifester devant l'Office des étrangers, organe de l'Etat belge habilité à accorder les autorisations de séjour en Belgique.
Vendredi dernier, les Africains étaient encore nombreux à manifester devant le Palais de Justice de Liège pour réclamer la libération de Fatoumata.
Au plan politique, la présidente du Centre démocrate humaniste (CDH), Joëlle Milquet, a fait pression pour la régularisation des sans- papiers. Selon les organisations de la Société civile, on compte actuellement environ 100.000 sans-papiers en Belgique. Le CDH, en négociation avec les partis libéraux francophones et flamands, exige le lancement d'une opération de régularisation massive des demandeurs d'asile.
Une opération du genre, réalisée en 2000, avait permis la régularisation du séjour en Belgique de quelque 50.000 étrangers, parmi lesquels des nombreux Africains.
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