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Le général Philippe Mangou
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rfi.fr |
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Des journalistes ivoiriens ont pris l'initiative de se constituer en association pour acquérir… une "formation militaire", en vue d'"éviter beaucoup de malentendus" avec la hiérarchie militaire, le gouvernement et l'organe de régulation des médias.
Cette décision fait suite aux sévères critiques dont ils ont été récemment l'objet, notamment de la part du Conseil national de la presse (CNP), du ministre de la Défense et du chef d'état-major général des Armées (CEMA), le général de division Philippe Mangou, qui leur ont reproché "une couverture partisane" du mouvement d'humeur dans les casernes.
"Nous proposons de mettre sur pied une association de journalistes chargés des questions militaires, afin de rendre plus efficaces nos écrits et éviter beaucoup de malentendus. Nous voulons aussi compter sur votre appui pour le lancement de nos activités", a indiqué le président de l'Association des journalistes spécialistes des questions militaires (AJSMCI), Faustin Yao, au cours d'une audience mardi à Abidjan, avec le ministre de la Défense, Michel Nguessan Amani.
"A défaut d'être muet, nous vous demandons d'écrire sous contrôle. Vous ne devez pas être libre dans les reportages concernant l'Armée, car par ces temps de crise, il faut être prudent afin que nous puissions construire la Côte d'Ivoire", leur a rétorqué le patron de la Grande muette, en leur conseillant fortement de s'éloigner des hommes politiques.
Les esprits chagrins vont encore crier à la censure, mais il n'en est rien, on demande seulement aux journalistes de faire preuve de Responsabilité. Selon M. Amani, il ne s'agit pas de restreindre la liberté des journalistes mais d'éviter tout écrit susceptible de nuire à la cohésion des Forces de défense et de sécurité et, par ricochet, à la République elle-même. |
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"Si en politique il y a le pluralisme, au niveau de l'Armée cela n'existe pas. C'est plutôt l'unicité. Il vous faut renforcer l'esprit d'unicité de notre armée parce que tout écrit de nature à diviser l'Armée est un écrit contre la république", soutient-il.
"Les questions militaires sont délicates. Elles peuvent détruire facilement le pays. Avec la crise que nous avons connue, le pays était divisé en deux. Donc, en ce moment, il nous faut être prudents et sages", conseille le ministre de la Défense qui explique qu'on "ne gère pas une armée en bavardant".
M.Amani s'en est pris vertement aux journaux proches de l'opposition, en citant, en particulier, le cas d'un quotidien qui, au lendemain de la rencontre, au palais de la République entre le président Laurent Gbagbo et les militaires, avait titré : "Rencontre avec les Forces de défense et de sécurité : Gbagbo met l'Armée K.O"
Il s'est dit outré par tous ces écrits qui, selon lui, "ne reflètent aucunement la réalité et sont dangereux pour la cohésion sociale" et n'a pas lésiné sur les conseils prodigués à ceux qu'il appelle, désormais, ses "collaborateurs".
"Les journalistes ne sont pas libres d'écrire tout ce qu'ils veulent sur l'Armée", a renchéri le général Mangou, au cours d'une interview avec la radio de la Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, ONUCI/FM. Le chef d'état-major des Armées s'est toutefois engagé à apporter le "soutien nécessaire" aux membres de l'association en gestation.
Et sans perdre de temps, prenant ainsi la balle au rebond, devant une demande aussi pressante, le CEMA, qui a décidé que la formation en question comprendra un volet théorique et un volet pratique, a donné rendez-vous à ses futurs auxiliaires, le 20 septembre prochain, pour une durée de trois mois. |
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