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L'abbé Wenceslas Munyeshyaka il y a une dizaine d'années au Rwanda
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Malgré une récente libération de deux suspects génocidaires rwandais par la Justice française, les autorités judiciaires rwandaises gardent la confiance que, les génocidaires recherchées en France ne tarderont pas à être appréhendées, a appris la PANA mercredi de source judiciaire à Kigali.
La Chambre de l'instruction de la cour d'Appel de Paris a ordonné le 03 août dernier la remise en liberté de l'abbé Wenceslas Munyeshyaka et de l'ancien Préfet Laurent Bucyibaruta, arrêtés le 20 juillet dernier en vertu de mandats d'arrêt émis par la Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour la participation supposée au génocide de 1994.
"Nous avions salué l'arrestation de ces deux présumés génocidaires, mais c'est regrettable que les deux hommes aient été relâchés", a déclaré à la PANA à Kigali, le Procureur général de la République à Kigali, Martin Ngoga.
"Nous avons compris que cette libération serait liée à quelques erreurs dans les mandats d'arrêt lancés par le TPIR contre les deux hommes. Nous espérons que les responsables du tribunal onusien d'Arusha vont corriger cette erreur technique pour que les auteurs du génocide en France comparaissent devant la Justice", a-t-il déclaré sans donner plus de précisions sur les erreurs de mandats en question.
"Nous sommes confiants que les autorités judiciaires françaises vont coopérer dans cette action, comme ils venaient de manifester un geste de bonne volonté dans l'arrestation de deux suspects génocidaires rwandais", a commenté à la PANA le procureur Ngoga.
"Il ne faut pas spéculer et lancer une affirmation gratuite que les responsables judiciaires français ne pourront pas coopérer pour traquer et faire comparaître un grand nombre de présumés génocidaires dans ce pays. La peine n'est pas encore perdue, il faut attendre et voir ce qui pourra se passer dans un proche avenir", a-t-il souligné, en faisant allusion à une éventuelle coopération judiciaire de la France pour traquer les présumés génocidaires ou procéder à leur extradition devant le TPIR ou au Rwanda.
"Il s'agit d'une erreur contenue dans les mandats d'arrêts et nous espérons que ce litige sera résolu dans les délais possibles. Nous espérons que les suspects génocidaires rwandais en France seront de nouveau appréhendés pour comparaître devant la Justice", a- t-il espéré.
Le procureur Ngoga a toutefois déclaré que le Rwanda n'a jusqu'ici signé aucun accord d'extradition avec la Justice française, affirmant toutefois que les présumés génocidaires rwandais résidant en France pourront être extradés devant le TPIR. "Nous avons la confiance que les autorités judiciaires françaises pourront coopérer à faire comparaître les auteurs du génocide au Rwanda. La Justice française dispose d'une compétence de juger ces génocidaires et dans le cas contraire, de procéder à leur extradition devant le TPIR", a-t-il déclaré. |