
En ecrivant ce recueil, je me suis souvenue de mon enfance,
Du temps où la poésie était mon refuge, mon espérance.
Nourrissant les ambitions secrètes de ma jeunesse,
Mes rêves d'amour, de liberté, et aussi mes promesses.
A travers "les cahiers de souvenir",
Confidents bienheureux de nos désirs,
Journaux intimes pour jeunes filles
En fleur encore sous le joug de leur famille
La poésie était alors le moyen d'exister,
D'être et d'interpeller nos émotions, des les partager...
Nourrie au lait de Mauriac, Sagan, Roger Martin du Gard,
Alan Paton, Jules Romain...En passant par
Sembène Ousmane, Camara Laye, Eza Boto...
Bercée par les mélodies éternelles
d'Eboa Lotin, Francis Bebey, Manu Dibango...
J'en ai gardé la saveur et je suis restée fidèle.
Ce croisement des cultures et ces subtiles alliances
Sont le fondement même de mes errances
Et aujourd'hui de mon existence.
Ils ont donné à ma vie, matière à aimer,
A exister et surtout à espérer.
Un recueil de poésie est un livre de chevet,
C'est du moins mon espoir secret.
Des vers qui nous accompagnent dans le sommeil,
Illuminent notre réveil,
Et font vibrer notre quotidien.
Des vers qui font du bien,
A offrir et à consommer sans modération
Dans un monde en perpétuelle mutation. |

Jeanne-Louise Djanga est née à Yaoundé au Cameroun. Elle est originaire de Bonékoulé Wouri Bossoua (Ewodi). Après avoir débuté au Cameroun, elle poursuit ses études en France. A Montpellier, elle se consacre à sa véritable passion : la création artistique en dirigeant sa compagnie de danse puis en s'orientant vers l'enseignement pendant plusieurs années. Elle est chorégraphe, diplômée de l'institut professionnel Mediterranée danse de Montpellier. Elle est actuellement responsable d'équipe dans le marketing opérationnel en région parisienne.
"Au fil du Wouri", 89 p, éditions l'Harmattan |