
Le directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, le docteur Luis Gomes Sambo, a invité mardi à Brazzaville les pays africains à des efforts concertés pour mettre en place des plans multisectoriels pour gérer la résurgence du choléra de manière coordonnée.
Le Dr Sambo a lancé cet appel dans un rapport sur la situation du choléra dans la région africaine, publié à la 57ème session du comité régional de l'OMS pour l'Afrique, qui se tient depuis lundi dans la capitale congolaise.
"La recrudescence sans précédent des flambées de choléra a un effert négatif sur les économies des pays membres, non seulement par les coûts directe liés à la prévention et aux soins, mais aussi par des coûts indirects dus à la perte de producrtion et aux embargo sur le commerce et le tourisme", a souligné Dr Gomes Sambo dans ce rapport.
Selon les setimations de l'organisation, l'Afrique représente plus de 90% de tous les cas de choléra notifiés à l'OMS. Parmi les principaux facteurs qui favorisent les flambées de choléra, le rapport relève le manque d'eau potable et les mauvaises conditions d'hygiène, d'une part, les guerres et les déplacements massifs des populations qu'elles entrainent, d'autre part.
Le directeur régional de l'OMS a souligné à ce propos, "la nécessité pour les pays africains de développer des politiques et des plans d'actions nationaux pour l'approvisionnement en eau potable et saine et pour un assainissement approprié en se basant sur les normes définies par l'OMS".
En 2006, 31 des 46 pays africains membres de l'OMS ont signalé 202.407 cas et 5259 décès, soit un taux de létalité général de 2,6%. Selon le docteur Gomes Sambo, les pays devraient recueillir des données claires, l'objectif étant de démontrer clairement que la vaccination de masse est une stratégie de santé publique pour protéger les populations à risque.
"La vaccination ne devrait pas être considérée comme seule intervention possible. L'accent doit être mis sur l'éducation et la prévention basée sur la consommation d'eau potable et d'aliments sains, l'assainisement de l'environnement ainsi que l'hygiène collective et persionnelle", a-t-il insisté. |