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Je réfléchissais à plusieurs sujets que je pouvais aborder… et un soir en sortant de chez moi, je me trouve face à face avec une des merveilles de Manhattan : Harlem.
Depuis un bon mois j’ai déménagé dans le célèbre quartier où Marcus Garvey et Louis Amstrong, entre autres, se sont établis. J’ai longtemps hésité, me suis posée de nombreuses questions, car si Harlem est connu pour sa renaissance durant l’entre guerre, ce borough de NY est malheureusement précédé d’une mauvaise réputation.
Pour faire sa petite histoire, son nom est d’origine hollandaise. A la fin du XIXème siècle, de nombreux immigrants, juifs de l’est vinrent s’y installer, suivis des Italiens, Irlandais… et c’est au début du XXème que les Noirs arrivèrent en masse ; les loyers y étaient beaucoup moins élevés et ils pouvaient quelque peu échapper aux lynchages et aux discriminations.
Face à cette liberté, pendant l’entre-deux guerres, la lumière de la culture africaine américaine a pu jaillir faisant de Harlem son foyer principal. Mais les années 70/80 éteignirent son rayonnement. La crise économique poussa de nombreuses familles à déménager ne laissant que les plus démunis. Le taux de criminalité augmenta et quasiment 60% des revenus provinrent d’activités illégales. Impossible de s’y promener même en plein jour.
Voilà ce qu’on a fini par retenir à l’international.
Pendant mes vacances, je suis retournée à Paris, j’ai alors annoncé que j’avais déménagé dans Harlem, on me regarda avec de grands yeux signifiant « tu es encore vivante ! ». |
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Louis Armstrong
©
artcontempora.com |
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Harlem est pourtant bourré de charme, un charme qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans Manhattan. Les soirs d’été comme maintenant cette beauté explose. Vers la 116ème rue se trouve New Dakar (appelé aussi Little Africa). On y parle wolof ou français. On y mange de délicieux poissons braisés. Tout le monde est dehors, assis sur des chaises, discutant.
Les enfants jouent et courent sur le rythme de la musique sénégalaise. En redescendant vers Central Park, ce sont des familles africaines américaines qu’on retrouve dehors, discutant.
Une stéréo joue de la soul ; quelques femmes dansent ; les enfants jouent et courent. Vous remarquerez le parallélisme.
Mais malheureusement la couleur de la population est en train de changer. Depuis les années 90, des blancs s’y installent, attirés par les loyers moins élevés. Les immeubles qui appartenaient au gouvernement sont vendus et les familles les plus démunies sont remplacées par de jeunes cadres dynamiques guindés, capables de payer les loyers.
Les lounges et les restaurants branchés se multiplient. Même Bill Clinton y a emménagé ses bureaux. Il serait dommage que son esprit s’évanouisse juste à cause de l’offre et de la demande.
Quoiqu’il en soit, Harlem jouit d’une nouvelle réputation. Donc si vous venez à NY, ne passez pas à côté d’elle.
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