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Yar'Adua pour une enquête sur un scandale au Parlement nigérian |
Le président nigérian, Umaru Yar'Adua, s'est joint dimanche aux appels de plus en plus pressants pour l'ouverture d'une enquête sur les 628 millions de nairas (4,8 millions de dollars) dépensés pour rénover les résidences de fonction de la présidente et de la première vice-présidente de la Chambre des représentants.
Dans une interview radio-télévisée, le président Yar'Adua a déclaré s'attendre à ce que la Chambre ouvre une enquête approfondie sur les allégations, indiquant que les contrats de rénovation de ces résidences ont été accordés par la direction du Parlement sans passer par la procédure légale. Il a ajouté que si une quelconque faute avait été commise ou qu'un acte de corruption était déterminé dans le cadre de l'attribution de ce contrat, "le gouvernement agirait sans aucun doute", mettant en garde contre tout jugement hâtif sur cette affaire.
"Pour l'instant, il s'agit juste d'allégations. J'estime que tout Nigérian soupçonné d'avoir commis une faute a le droit d'être jugé équitablement. Ainsi, j'espère que la Chambre des représentants va enquêter sur cette affaire et étudier la procédure suivie. "Si tout a été fait légalement, ce n'est qu'après avoir entendu Mme la présidente (Olubunmi Etteh) que nous pourrons parvenir à des conclusions et rendre un verdict", a-t-il déclaré dans la première interview radio-télévisée qu'il a accordée depuis son arrivée au pouvoir, le 29 mai dernier.
Le président Yar'Adua a réaffirmé la tolérance zéro de son régime pour la corruption et son attachement au respect total de l'Etat de droit.
Les partis d'opposition et la presse sont à la tête d'une campagne pour une enquête sur ce scandale qui a provoqué une énorme controverse dans le pays, d'autant que certains députés ont indiqué que l'argent dépensé pour ces travaux de rénovation ne faisait pas partie du budget de l'Assemblée et que l'attribution du contrat n'avait pas respecté les règles de procédure légale.
Mais les partisans de la présidente du Parlement, dont le Parti démocratique populaire au pouvoir, soutiennent que les trois contrats de rénovation ont été accordés selon les règles du Parlement et qu'elle n'était pas en faute. Mme Etteh est la première femme de l'histoire du Nigeria à occuper la présidence du Parlement, une position qui fait d'elle la quatrième personnalité de l'Etat fédéral.
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Le président du Nigeria veut améliorer le sort du Delta du Niger |
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Umaru Yar'Adua
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apn.co.nz |
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Le président du Nigeria, Umaru Yar'Adua, a laissé entendre dimanche que le gouvernement fédéral et les militants qui luttent pour que la région pétrolifère du Delta du Niger profite mieux des retombées de l'exploitation de l'or noir pourraient bientôt conclure un accord susceptible de mettre fin à la violence qui déchire la zone.
S'exprimant au cours d'une interview diffusée en direct à la radio et à la télévision, premier exercice du genre depuis sa prise de fonction le 29 mai dernier, le président Yar'Adua a déclaré qu'au cours des prochaines semaines, le gouvernement fédéral et les militants rendraient public un communiqué conjoint définissant une stratégie de règlement des problèmes que connaît la région du Delta.
"Nous avons élaboré un programme d'action, afin de définir un cadre pour le règlement des problèmes posés par les activités militantes dans la région. L'une des questions à résoudre est celle de l'arrêt total de tous les enlèvements pendant une certaine période et la prise d'initiatives par le gouvernement afin de promouvoir les questions de développement", a-t-il déclaré. "Nous sommes en train de définir une stratégie conjointe de mise en oeuvre. Dans les deux prochaines semaines, nous aurons un communiqué conjoint indiquant les différentes mesures à prendre. Nous continuons nos discussions", a ajouté le président nigérian.
Il a également annoncé que son administration avait adopté une stratégie de développement de 15 ans, afin de transformer la région, qui a souffert de nombreuses années de négligence malgré son statut de principale source de richesse du pays. "Nous travaillons depuis deux ans sur la stratégie de mise en oeuvre. Nous essayons de définir, à partir du plan directeur, ce que les administrations fédérales, les administrations des Etats et les administrations locales feront en 2008, afin d'adopter une approche commune", a dit le président Yar'Adua.
"Il s'agit d'un plan quinquennal articulé en trois sections de cinq ans", a-t- il ajouté. La région du Delta du Niger a enregistré une forte intensification de la violence et des enlèvements depuis le début de l'année 2006, suite au lancement, par le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND), le plus important groupe militant de la région, d'une campagne de lutte armée pour une affectation plus équitable des revenus du pétrole à la région.
Depuis le début de cette campagne, 200 travailleurs expatriés ont été enlevés et plusieurs installations pétrolières attaquées, ce qui a contraint un certain nombre de compagnies à quitter la région du Delta, entraînant ainsi, dans certains cas, une chute de 25 pour cent de la production pétrolière du pays. Le gouvernement fédéral estime que la campagne lancée par les militants a été prise en otage par des groupes criminels qui exploitent la situation, en enlevant des otages qu'ils ne libèrent qu'après paiement d'une rançon.
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Obasanjo juge prématurée toute tentative de juger son régime |
L'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a jugé prématurée toute tentative par ses compatriotes de procéder à une évaluation objective de ses huit années de pouvoir.
"Les événements des huit dernières années font encore partie de l'actualité. Ils ne sont pas encore entrés dans l'histoire et nous ne devons pas préjuger de l'histoire", a-t-il déclaré ce week-end lors d'un forum à Abeokuta, sa ville natale, dans le sud-ouest du Nigeria.
Il s'est comparé à l'ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill, qui, a-t-il affirmé, aurait été sévèrement critiqué par son peuple qui lui avait fait perdre les élections malgré l'héroïsme dont il avait fait montre au cours de la deuxième Guerre mondiale.
"Cependant, Churchill a eu plus de chance que beaucoup d'êtres humains. Il avait été élu au poste de Premier ministre et désigné Homme du siècle", a déclaré M. Obasanjo.
Depuis son départ du pouvoir, le 9 mai dernier, l'ancien président est sous le feu des critiques qui l'accusent d'avoir fait perdre au pays huit années de son histoire.
Ils l'accusent, entre autres, d'être responsable de la montée de l'insécurité dans le pays, de la dégradation des infrastructures, du mauvais état de l'économie et des fraudes massives qui ont entaché l'élection présidentielle d'avril dernier.
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