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Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé, mercredi, avoir investi un montant record de 5,8 milliards de dollars dans les ressources de l'Association internationale pour le développement (IDA) destinées à l'Afrique subsaharienne au cours du dernier exercice fiscal, soit 1 milliard de dollars de plus que l'année précédente. En outre, la Société financière internationale (SFI), la branche de financement du secteur privé du groupe, a fourni 1,38 milliard de dollars de financements et mobilisé 261 millions de dollars supplémentaires par le biais d'une syndication.
L'Afrique, principale priorité de la Banque en matière de financement du développement, en est à sa troisième année de croissance économique avec des niveaux supérieurs à 5%, malgré les difficultés persistantes du continent découlant des infrastructures inadéquates, des faibles investissements et des compétences limitées. Bien que des différences importantes existent entre les pays et que plusieurs d'entre eux aient fait des progrès remarquables dans le domaine de l'éducation et de la lutte contre le paludisme et le VIH/SIDA, la Banque a souligné que la plupart des pays africains n'étaient pas encore sur le point d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement d'ici 2015.
"Nous assistons à des hausses des revenus par habitant dans les pays africains correspondant à celles des autres pays en développement et les pays africains ont fait de gros efforts pour renforcer l'accès de tous à la santé et à l'éducation", a déclaré Obiageli Ezekwesili, la vice-présidente de la Banque pour l'Afrique. "Les chefs d'Etat africains sont tout à fait conscients de ce qu'apporte l'IDA et c'est la raison pour laquelle ils soutiennent ardemment une reconstitution importante des stocks de l'IDA cette année", a-t-elle déclaré.
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Un facteur important de l'engagement accru de la banque est la hausse des investissements dans les infrastructures, particulièrement dans le domaine de la production d'électricité si nécessaire pour soutenir une croissance saine dans les économies plus performantes et pour relancer la productivité dans les pays à faible croissance. Au cours de l'exercice fiscal 2007, qui a pris fin le 30 juin, la banque a investi 2,4 milliards de fonds de l'IDA dans des projets pour les infrastructures, sur lesquels 660 millions de dollars étaient des prêts pour les secteurs des mines et de l'énergie et 870 millions des prêts pour le secteur du transport.
L'Ouganda, où les délestages font obstacle au développement socio-économique, va bénéficier d'un "package" de 360 millions de dollars sous forme de prêts et garanties pour permettre un renforcement de la capacité de génération à 250 mégawatts et l'installation d'un système énergétique plus fiable et efficace, indique la Banque mondiale.
Les projets régionaux -une autre priorité émergente pour l'Afrique- ont fait l'objet d'un investissement record de 707 millions de dollars cette année. En aidant à intégrer les petites économies fragmentées d'Afrique, ces projets sont essentiels pour mettre en place un espace économique élargi pour la région, tout en établissant des relations essentielles pour ces pays économiquement vulnérables et enclavés.
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Robert Zoellick
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afriqueouest.info |
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Parmi ces investissements, la banque a approuvé une opération de 201 millions de dollars pour financer l'amélioration du transport et du commerce au Cameroun, au Tchad et en République centrafricaine, des pays où les coûts du transport sont les plus élevés du continent.
"Durant l'année fiscale 2007, le Groupe de la Banque mondiale a débloqué plus de 34 milliards de dollars pour apporter un soutien financier aux pays en développement, pour investir dans des plans pratiques pour passer de la pauvreté à la prospérité", a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.
"Mais nous pouvons et devons faire plus. Etant donné l'importance des besoins dans les divers pays en développement, le Groupe de la Banque mondiale peut mettre son capital au service des peuples, en créant des solutions de développement pour tous. Ce qui va contribuer à promouvoir une mondialisation pour tous et durable", a-t-il ajouté.
L'IDA accorde des prêts sans intérêt et des subventions au pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Au cours de l'exercice fiscal 2007, l'Afrique a bénéficié de près de la moitié de tous les financements de l'IDA.D'autres instruments financiers ont également été mis à la disposition de l'Afrique.
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La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui applique des taux d'intérêt basés sur le marché aux emprunteurs, a approuvé 37,5 millions de dollars de prêts pour les pays africains affichant les taux de revenus les plus élevés. Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) a investi 52,7 millions de dollars en Afrique et 159,6 millions de dollars ont été accordés par des fonds d'affectation spéciale gérés par la banque soutenant la réhabilitation du Soudan.
Par ailleurs, le Fonds africain de croissance catalytique (ACGF) a accepté de soutenir cinq projets avec des décaissements prévus de 148 millions de dollars. Ce fonds a pour vocation de lever les obstacles particuliers pouvant entraver le développement d'un pays ou bloquer sa progression vers les OMD.
Entre autres, les ressources de l'ACGF aident la Sierra Leone à réduire sa mortalité infantile et aide le Rwanda à faire face à ses difficultés en matière de transport.
Dans le cadre de l'impulsion du secteur privé en Afrique, la SFI a intensifié ses activités en aidant au développement de la téléphonie cellulaire en RD Congo, à Madagascar, au Malawi, en Sierra Leone et en Ouganda en mobilisant des prêts auprès des banques commerciales pour reconstruire des infrastructures de communication.
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