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Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur
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Selon un rapport des renseignements généraux datant de juillet 2007 et cité par le journal Le Monde (5/09/07), le phénomène des bandes dites "ethniques" serait en recrudescence (129 affrontements sur les cinq premiers mois de 2007 contre 100 pour la même période en 2006). Pour les RG, on observerait la fusion de deux phénomènes : "un repli ethnique ou communautaire, et les activités de bande".
Ainsi, si pour les RG, les affrontements entre bandes rivales ont pour origine le contrôle d'un territoire, ils écrivent néanmoins dans leur rapport qu'on "assiste à un retour sensible du phénomène de bandes ethniques composées en majorité d'individus d'origine subsaharienne, arborant une appellation, des codes ou signes vestimentaires inspirés des groupes noirs américains".
Les bagarres entre bandes qui ont eu lieu le 26 août et le 2 septembre 2007 à la Gare du Nord s’expliqueraient par le fait qu’elle soit devenue un "enjeu territorial" selon le procureur de Paris, cité par Le Monde. Les RG donnent aussi un autre exemple d’affrontement entre deux bandes toutes deux "d'origine subsaharienne", l'une dite de "la Défense", composée de membres provenant "des quartiers sensibles des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d'Oise", et l'autre dite de "la Gare du Nord" le 1er octobre 2006 Porte d'Italie, et le 13 janvier 2007 sur les quais du RER la Défense. |
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Affrontements en mars 2007 à la Gare du Nord
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Les affrontements entre la bande de la défense et celle de la Gare du Nord auraient eu pour origine la volonté de maîtriser "la salle carrée" (située à Chatelets-Les-Halles), où a cours un trafic de stupéfiants. En dehors de ces affrontements, les RG décrivent ce qu'ils appellent une "communautarisation croissante des bandes" : une bande composée uniquement de cap-verdiens, des membres de bandes se baladant avec des t-shirts "Noirs et fiers", etc .
Pour les RG, "Ces formations délinquantes constituées en majorité d'individus originaires d'Afrique noire ont la particularité d'instaurer une violence tribale ne donnant lieu à aucune concession", avec un "rejet violent et total des institutions" et un "total détachement quant à la gravité de l'acte commis".
En plus des tensions "communautaires traditionnelles", les RG notent "l'arrivée d'une nouvelle délinquance, tchétchène notamment". Cité par Le Monde, un membre d'un syndicat de police de Seine-St-Denis affirme qu'à Paris, "on s'alarme de trois courses-poursuites dans les rues de la capitale, mais chez nous les règlements de compte entre bandes sont très, très fréquents, pour ne pas dire quotidiens." Pour lui les jeunes de Seine-St-Denis ont dépassé depuis longtemps le stade de courses-poursuites pour passer au règlement de comptes avec armes de guerre.
Ce jeudi 6 septembre, Michèle Alliot-Marie a convoqué les préfets d'Ile-de-France dans le but d'augmenter la coopération policière dans la lutte contre les violences causées par les bandes. Le procureur général de Paris Laurent Le Mesle a annoncé des sanctions pénales plus sévères pour les fauteurs de troubles ainsi qu'un accroissement des contrôles d'identité à la Gare du Nord. |
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