
Un accord a finalement été trouvé lundi soir entre la préfecture et les squatteurs d'Aubervilliers dont la situation avait été médiatisée par la visite de Rama Yade jeudi dernier.
Ces familles, pour la plupart d'origine ivoirienne étaient engagées dans un conflit avec les autorités depuis le 11 juillet suite à l'expulsion de cinq premières familles de leurs appartements.
Un campement avait été installé devant un groupement scolaire et le mouvement lancé dans le but d'obtenir le relogement de toutes avait pris de l'ampleur (jusqu'à 140 personnes au plus haut).
Mais à la suite d'une décision d'expulsion du tribunal de Bobigny le 3 septembre, une tentative d'expulsion par les forces de l'ordre avait eu lieu jeudi 6 septembre sur demande de la municipalité communiste. Dans la nuit de vendredi à samedi, une nouvelle tentative d'expulsion avait fait deux bléssés.
Lundi soir, Lacine Koné, l'un des porte-parole des squatteurs a affirmé que les familles s'engageaient à respecter les termes de l'accord avec la préfecture qui prévoit le relogement immédiat des cinq premières familles expulsées, et une enquête sociale pour étudier les possibilités de relogement pour 26 autres familles menacées d'expulsion prochainement.
Mais l'accord était subordonné à plusieurs conditions : que les familles soient en situation régulière, que le campement occupé soit évacué, que les familles soient inscrites sur les listes d'attente de logement social, et qu'elles s'engagent à verser "les indemnités d'occupation dues au bailleur", l'Office Public HLM d'Aubervilliers, où 3.800 demandes de logement sont en attente. |