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Lakshmi Mittal, PDG d'Arcelor Mittal
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cache.el-mundo.net |
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Arcelor Mittal, né de la fusion entre les groupes européen, Arcelor, et indien Mittal Steel, prévoit d'investir 1,61 milliard d’euros pour exploiter le fer de la Falémé, un affluent du fleuve Sénégal qui a donné son nom à la zone du sud-est du Sénégal qui abrite le minerai de fer.
L'importance de ce financement est à la mesure des investissements projetés pour exploiter des réserves de fer estimées à 750 millions de tonnes. Il s’agit de construire un port minéralier à Bargny, une localité située à une trentaine de kilomètres de Dakar et rénover/ou construire 750 km de chemin de fer reliant la mine au port de Bargny. |
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Un demi siècle |

L'intérêt de ce financement réside dans le volume financier annoncé mais aussi dans l'histoire mouvementée de ce fer du Sénégal, qui se trouve dans la zone la plus pauvre du pays et dont l'exploitation projetée depuis l'indépendance de cette ancienne colonie française en 1960, a été depuis lors régulièrement annoncée puis différée à cause notamment de la lourdeur des investissements nécessaires pour sortir de terre le projet.
"Un serpent de mer", "On en parle, mais on ne le voit jamais", "le fer invisible du Sénégal Oriental". Ces différentes expressions ont été par le passé souvent utilisées dans la presse sénégalaise, pour traduire le décalage entre la volonté politique exprimée et le pas décisif pour concrétiser une initiative remontant à Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal indépendant (1960-1980). Le président poète, un ami du défunt shah d'Iran, Mohamed Réza Pahlavi, avait notamment, dans les années 70, prévu un tel projet pour exploiter le minerai avec l’Iran, qui a fait long feu. |

Avec le nouvel engagement du géant mondial de l'acier qui veut faire du Sénégal sa base d'exploitation du fer en Afrique de l'Ouest pour alimenter son industrie sidérurgique, l'option est prise de produire à partir de 2011, 15 à 25 millions de tonnes de fer par an. Les décrets présidentiels attribuant une concession de 25 ans ont été remis, lors d’une cérémonie en grande pompe dans un grand hôtel dakarois, au vice-président du groupe sidérurgique, Roland Verstappen qui a assuré : « Dans quatre ans, nous allons célébrer l'expédition de la première tonne de minerai de fer ».
Dans la course vers le fer du Sénégal oriental, le numéro 1 mondial de l'acier a doublé Anglo-American avec qui Dakar avait d'abord pris des engagements. Un contentieux entre les deux parties est pendant devant la justice. En faisant venir Arcelor Mitall au Sénégal, les autorités ont expliqué avoir obtenu beaucoup d’avantages. C'est ainsi que l'Etat sénégalais se verra offrir gratuitement 10%, des actions dans le capital de la société d'exploitation alors que le secteur privé local aura droit à 25% des parts.
Autres acquis pour Dakar au cours des négociations conclues en février avec son partenaire, la construction au Sénégal d'une unité sidérurgique dont 10% de la production reviendra au Sénégal qui aura la latitude de l’écouler sur le marché international ou de le vendre à Arcelor Mittal. Les finances publiques encaisseront ainsi chaque année près de 115 millions d’euros. |
Leçons tirées |

Le projet suscite un immense espoir dans le département de Kédougou, site du minerai. Selon les données officielles, c’est la zone la plus pauvre du Sénégal bien qu’elle soit la plus pluvieuse et qu’elle abrite également les principales réserves d’or et de marbre du pays. Arcelor Mitall a promis de lancer un programme d'infrastructures sociales pour améliorer la qualité de vie des habitants.
Le géant de l’acier a peut-être tiré les leçons de son expérience libérienne. Le contrat signé en 2005 avec le gouvernement avait été sévèrement critiqué par l'ONG Global Witness qui l’avait jugé trop favorable à l’industriel. La nouvelle présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a finalement dénoncé ce contrat pour le renégocier. Le président sénégalais Abdoulaye Wade, pour sa part, a invité l’ONG OXFAM à rédiger un code des mines pour tout le continent africain, trop souvent spolié par des contrats léonins.
www.lesafriques.com
Le numéro 3 de l'hbdomadaire économique "Les Afriques" vient de paraître dans vos kiosques |
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