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Le gouvernement camerounais a bien de la peine à boucler son programme de privatisation dans les délais. Alors que les adjudications provisoires pour la cession des secteurs de l’eau (Camwater) et des télécommunications (Camtel) étaient prévus pour fin juin dernier, c’est toujours l’impasse. Ce sera au moins le troisième report de la cession au secteur privé.
Dans une correspondance au Fmi, le gouvernement a reconnu que « les mesures envisagées dans le programme concernant la compagnie des télécommunications (Camtel), la Société nationale des eaux du Cameroun et la Cameroon postal services ont connu du retard. De plus, le processus de privatisation de la compagnie aérienne nationale (Camair) au cours duquel le vainqueur de l’appel d’offres avait été sélectionné n’est toujours pas finalisé ». |
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Le coût de Camair |

Concernant la compagnie aérienne nationale (Camair), l’option de scission-liquidation-privatisation choisie par le gouvernement (sous les conseils de la société financière internationale, et qui avait conduit à la mise en liquidation de la Camair et à la création de la Camair-co par décret présidentiel, était sur le point d’aboutir avec la qualification du consortium belgo camerounais First Delta Air Services, désigné le 29 juin 2006 comme adjudicataire provisoire.
A l’époque d’ailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances se faisait fort de conclure les négociations financières avec l’adjudicataire provisoire dans un délai de dix jours. Près d’un an plus tard, le gouvernement faisait volte face en déclarant l’appel d’offre infructueux pour relancer la procédure. Cette nouvelle procédure se prolonge indéfiniment.
Pour le gouvernement cette situation est particulièrement coûteuse. Depuis deux ans, il dépense quelque 3 milliards CFA par mois au profit de la Camair, en attendant le démarrage de Camair-Co. |
Craintes des populations |

Dans le secteur agro industriel, la Cameroon Development Corporation, mastodonte de l’agroalimentaire qui produit du caoutchouc, de l’huile de palme et de la banane constitue un autre casse-tête. La firme, située dans le sud ouest anglophone qui montre souvent des velléités sécessionnistes, est le plus gros pourvoyeur d’emplois de la région (13 000 employés).
Par ailleurs, les populations riveraines sont opposées à toute privatisation qui remettrait en cause leur propriété sur les terres. Le gouvernement s’est engagé à concéder les terres aux adjudicataires que sous forme de bail emphytéotique. Solution qui ne semble pas avoir convaincu les populations. Et les crises sociales (licenciements massifs, grèves à répétition) qui ont frappé la filière thé après sa privatisation en 2003 ne rassurent guère les populations sur leur sort après la privatisation des autres filières. |

Autre entreprise du secteur agro-industriel dont la privatisation tarde, la Sodecoton (Société de développement de la cotonculture) dans le Nord Cameroun. Depuis près de dix ans, le gouvernement n’a pas pu trancher entre les convoitises des élites du Nord, les organisations paysannes qui tiennent à obtenir des parts substantielles du capital, et Dagris, le partenaire technique déjà actionnaire, qui souhaite renforcer son emprise sur la société.
Et c’est dans ce contexte où le processus de cession des entreprises du portefeuille de l’Etat est dans l’impasse, que le ministre Camerounais de l’Economie et des Finances a lancé des études préliminaires pour l’identification d’autres entreprises, notamment du secteur de l’hôtellerie, qui feront partie de la prochaine liste des entreprises à privatiser.
www.lesafriques.com |
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