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Le président kenyan, Mwai Kibaki, a annoncé dimanche à Nairobi sa démission de la Coalition nationale Arc-en-Ciel (NARC) pour le Parti de l'Unité nationale (PNU). Il a également annoncé le lancement, le 29 septembre, de la campagne pour sa réélection à la tête du pays.
Le président Kibaki est ainsi le premier dirigeant de l'histoire du Kenya à s'unir avec le leader officiel de l'opposition, Uhuru Kenyatta, dont l'ancien parti au pouvoir de l'Union africaine nationale du Kenya (KANU) va faire campagne pour sa réélection. "Je suis heureux de vous annoncer que nous allons briguer un second et dernier mandat", a-t-il déclaré. La NARC, coalition qui l'a porté au pouvoir en 2002, s'est désintégrée en 2005 à propos d'un accord préélectoral, qui avait un partage des postes gouvernementaux à 50-50.
M. Kibaki n'avait pas honoré cet accord signé avec le leader du Parti démocratique libéral (LDP), Raila Odinga, qui a été désigné candidat du Parti démocratique Orange (ODM) pour l'élection présidentielle prévue en décembre. "Nous avons décidé de former une alliance des partis politiques qui représentent les aspirations des Kenyans et font la promotion de l'unité et de la responsabilité nationales", a déclaré M. Kibaki dans un discours télévisé à la nation. |
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M. Kibaki a indiqué que durant ses quatre ans passés au pouvoir, il avait réussi à réduire la pauvreté, amélioré l'accès des populations à l'eau et renforcé l'accès au marché des agriculteurs qui n'arrivaient pas avant à écouler leurs produits et a, par conséquent, demandé à être réélu en décembre.
Le président kenyan faisait l'objet de pressions pour désigner le parti de son choix après que le principal parti de l'opposition, l'ODM, ait Raila Odinga comme son candidat à la présidentielle.
L'ODM est à l'origine de la défaite du gouvernement du président Kibaki au référendum constitutionnel de 2005, mais il s'est récemment divisé en deux factions, dont l'une est dirigée par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Kalonzo Musyoka.
L'annonce du lancement officiellement de la campagne présidentielle de M. Kibaki a ravivé la tension politique quelques jours seulement après que ses alliés politiques ont révélé qu'ils pourraient dissoudre le Parlement à la fin du mois de septembre pour permettre des élections anticipées. |

M. Kibaki a accusé ses adversaires de faire campagne "selon des critères tribaux" et a invité les Kenyans à le réélire à la présidence, soutenant avoir fait de grandes réalisations pour les Kenyans au cours de ces quatre dernières années et demi qu'il a passé au pouvoir.
"Je sollicite le soutien de tous les Kenyans pour faire de ce pays un lieu encore meilleur à vivre. Malgré les défis à relever, notre sens de la réussite nous a permis d'améliorer les conditions de vie de millions d'enfants qui se seraient retrouvés exclus du système scolaire", a affirmé M. Kibaki.
Les observateurs politiques ont critiqué la manière d'annoncer son ralliement à un nouveau parti de M. Kibaki, lui reprochant d'avoir fait cette annonce politique devant un parterre "d'élitiste sélectionnés", faisant campagne pour sa réélection plutôt que s'adresser à un rassemblement public. "Le développement à lui seul ne suffit pas à faire voter les gens, il lui faudra plus que cela", a estimé le doyen du Département des Sciences de l'Université de Nairobi, Peter Wanyande. |
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