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Un demi-set de résistance |

Souvenez-vous. C'était il y a quatre ans. Autrement dit une éternité. En 1999, sur la lancée de son épopée australienne (finaliste du tournoi alors qu'elle n'était même pas tête de série), Amélie Mauresmo avait atteint la finale de l'Open de Gaz de France pour y affronter une jeune Américaine de 17 ans, Serena Williams, connue essentiellement pour être la soeur de la nouvelle star du tennis mondial, Venus Williams.
Au terme d'un duel homérique, Serena Williams avait alors terrassé la chouchou du public au jeu décisif du troisième set (6-2, 3-6, 7-6) pour remporter le... premier titre de sa carrière.
Quatre ans plus tard, c'est une super-championne de 21 ans, lestée de quatre titres du Grand Chelem consécutifs (dont le dernier Open d'Australie) et vingt tournois WTA, qu'Amélie Mauresmo, convalescente, défiait ce dimanche au stade Pierre-de-Coubertin.
De match, hélas, il n'y en eut que l'espace d'une petite demi-heure. Trente minutes durant lesquelles Amélie Mauresmo réussit à contrarier la puissance de l'Américaine. La Française ne put rien ensuite contre l'accélération de la fusée Serena, surpuissante et d'une précision chirurgicale, contre qui, de son propre aveu, « il n'y avait simplement rien à faire face à un tel rouleau-compresseur. » Il lui faudra encore patienter pour glaner sa première victoire face à une adversaire qui l'a battue six fois en six rencontres et ne lui pas concédé le moindre set depuis deux ans et demi.
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Un festival d'aces |

Le premier set fut, pourtant, dans son entame, loin d'être une partie de plaisir pour la cadette des soeurs Williams. Très volontaire, lisant les trajectoires des balles de Serena, dont elle contrait la violence en variant jeu et effets, Amélie Mauresmo réussit à perturber la numéro 1 mondiale, se procurant même après onze minutes de jeu, alors que les deux joueuses étaient à égalité un jeu partout, sa première (et hélas dernière) balle de break.
Mais à quatre jeux à trois en sa faveur, Serena Williams passait soudain la surmultipliée et remportait blanc la mise en jeu de la Française. L'espace d'une dizaine de minutes, le match tourna ensuite à la démonstration. L'Américaine aligna en effet sept jeux consécutifs, alignant la bagatelle de sept aces et quatre services gagnants. Sur le service de la Française, elle enquillait les retours de coups droits gagnants et passings d'une puissance inouie.
Un petit sursaut de la Française (qui n'a marqué que quatre points sur le service de l'Américaine lors du second set) lui permettait de donner une ampleur un peu plus décente à sa défaite avant de s'incliner sur un énième ace (le douzième) de la numéro un mondiale en une heure et quatre minutes.
Malgré cette défaite, Amélie Mauresmo peut néanmoins être satisfaite de sa semaine parisienne. Mardi dernier, elle hésitait encore quant à sa participation au tournoi après plusieurs mois d'inactivité. Porte de Saint-Cloud, elle s'est rassurée sur son niveau de jeu même si elle a pu mesurer l'abîme qui la sépare encore des soeurs Williams. |
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