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Le Sénégal pourrait retirer son contingent militaire envoyé au Darfour, au nord-ouest du Soudan, dans le cadre de la mission de la paix de l'Union africaine au Darfour (AMIS), suite à la mort d'un de ses soldats, a déclaré lundi, lors d'une conférence de presse, le président sénégalais, Abdoulaye Wade.
Le président Wade a souligné avoir "demandé une enquête auprès du chef d'Etat major de l'armée sénégalaise pour connaître les circonstances dans lesquelles, un policier sénégalais a été tué", "Je voudrais savoir s'ils ( les soldats de l'AMIS) étaient armés ou pas, s'ils étaient en mesure de se défendre ou pas, dans le cas contraire, je vais retirer mes soldats", a menacé le chef de l'Etat sénégalais.
"Je n'ai pas envoyé mes troupes pour se faire tuer au Darfour", a ajouté le président Wade qui rappelle qu'une des conditions qu'il avait posée avant de garder ses soldats au Darfour était "la cessation des attaques contre eux et la possibilité qu'ils se défendent". "Si ces conditions n'étaient pas réunies, je retire tous mes soldats car je ne vais pas envoyer des gens au mouroir", a-t-il martelé après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des soldats tués.
On rappelle que l'attaque armée contre les militaires de l'AMIS au darfour par des rebelles a fait dix mors et des dizaines de blessés. Près de 25 soldats sont toujours portés disparus. Revenant sur sa visite à New-York dans le cadre de la 62-ème session de l'Assemblée générale des Nations-unies, le président Wade a indiqué avoir été "surpris" de constater l'absence des chefs d'Etat occidentaux lorsqu'il s'était agi de discuter sur la recherche de moyens pour combattre les changements climatiques.
"Seul Nicolas Sarkozy était présent et a pris des engagement sérieux pour la France. Tous les autres, se sont faits représentés", a précisé Me Wade avant d'affirmer que "la lutte contre les changements climatiques doit commencer dans chaque pays" avant de prendre l'aspect planétaire.
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Selon le président Sénégalais, "le protocole de Kyoto a beaucoup d'insuffisance, il est bizarre. Il n'interdit pas de polluer mais estime simplmeent que les pollueurs doivent payer pour le faire", dit-il, avant d'annoncer "la mise à jour ou la reformulation du protocole de Kyoto", sur les changements climatiques.
Le président sénégalais affirme avoir présenté des expériences africaines telle que l'idée d'une muraille verte de 7.000 km de long sur 150 km de large entre Dakar et Djibouti.
Par ailleurs, M. Wade a annoncé la tenue le 22 novembre prochain à Dakar d'une réunion dont l'objectif est de redresser et de réorienter le Nouveau partenariat pour le développement économique de l'Afrique (NEPAD).
Pour lui, "le NEPAD n'a pas fonctionné" et que "c'est une escroquerie intellectuelle d'additionner les réalisations effectuées au niveau de chaque pays pour le compte du NEPAD".
"Nous n'avons jamais fait du NEPAD, même Mbéki admet que c'est un échec" a t-il déclaré, ajoutant que "la commission européenne avait mis à disposition 6 milliards d'euros pour trois projets transnationaux mais que le NEPAD était incapable d'en indiquer un".
Interrogé sur la crise entre le Zimbabwe et l'Angleterre, le président sénégalais a préconisé "une implication des chefs d'Etats africains pour jouer la médiation".
Il a déclaré par ailleurs qu'il se rendra au Zimbabwe dans les jours à venir pour voir avec M. Mugabe dans qu'elle condition, ses homologues pourraient contribuer à décrisper la crise interne qui secoue ce pays.
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