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L'AMIS évacue ses blessés au Darfour sur Khartoum |
Huit éléments de la mission de maintien de la paix de l'Union africaine au Darfour (AMIS), gravement blessés, ont été évacués du camp d'Haskanita, dans le Darfour, vers Khartoum, la capitale soudanaise, où ils devraient bénéficier d'une prise en charge médicale d'urgence, a-t-on appris lundi, à Addis- Abeba, Ethiopie, au siège de l'UA, de la part d'un haut responsable de l'organisme.
Assane Ba, porte-parole de la Division de la Paix et de la Sécurité, a également confirmé que 25 autres éléments de la mission de l'UA au Soudan sont portés disparus, suite à une attaque surprise lancée le 29 septembre contre leur camp par des rebelles du Darfour. Pour sa part, le président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, a fait part de son indignation à la suite de cette attaque au cours de laquelle sept soldats nigérians servant dans les rangs de la force de protection de l'AMIS ont été tués. De même, les rebelles ont tué deux observateurs militaires, l'un du Mali et le second du Botswana, ainsi qu'un membre de la police civile originaire du Sénégal.
On craint une aggravation du nombre des morts du fait de la situation critique des blessés. Selon le responsable de l'UA, 25 membres de la force de protection, deux observateurs militaires, un élément de la police civile et un travailleur local (soudanais) basés dans le camp, dans le Sud Darfour, sont jusqu'ici portés disparus.
L'AMIS poursuit ses recherches pour retrouver les disparus, tandis qu'une enquête est aussi en cours pour retrouver les assaillants.
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Konaré condamne l'attaque contre des soldats africains au Darfour |
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a condamné lundi à Addis- Abeba l'attaque perpétrée samedi contre des soldats de la Mission africaine de maintien de la paix au Darfour (AMIS), dans l'ouest du Soudan, qui a fait 10 morts et autant de blessés.
"Cet acte odieux et lâche ne dissuadera pas l'UA dans sa détermination et son engagement à ramener une paix durable et à soulager les souffrances de la population du Darfour", a déclaré M. Konaré, cité dans un communiqué.
Il a indiqué que les auteurs de cette attaque subiront les conséquences de leur acte, affirmant que les soldats de l'AMIS contrôlaient la situation. L'attaque a eu lieu à un moment où l'UA se prépare à organiser des négociations de paix, le 27 août à Tripoli, en Libye, entre les protagonistes de ce conflit qui a éclaté en février 2003.
Par ailleurs, l'UA et les Nations unies ont en train de finaliser les préparatifs du déploiement au Darfour d'une force conjointe conformément à la résolution 1769 du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette force, composée de 20.000 soldats et de 6.000 policiers, sera la plus importante mission de maintien de la paix dans le monde.
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La France condamne l'attaque d'un camp de l'AMIS au Darfour |
Le ministère français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a condamné dimanche avec la «plus grande fermeté» l'attaque perpétrée samedi contre un camp de la Force de paix de l'Union africaine (AMIS) au Darfour, région occidentale du Soudan.
Dans un communiqué publié à Paris, la France juge inacceptable l'attaque armée contre le camp d'Haskanita qui a fait dix morts, sept blessés graves et près d'une cinquantaine de disparus parmi les soldats de l'AMIS.
"La France réaffirme sa confiance et son soutien envers l'Union africaine dans la tâche difficile qu'elle assume aujourd'hui au Darfour au nom de la communauté internationale", poursuit le Quai d'orsay qui appelle à retrouver et punir les auteurs de l'attaque armée.
Paris appelle par ailleurs "les parties soudanaises à la retenue dans la perspective de l'ouverture de négociations à Tripoli, en Libye, au mois d'octobre et du déploiement à venir de la force hybride (ONU/UA) au Darfour, dans le cadre de la résolution 1769 du Conseil de sécurité".
Quelque 7.000 soldats venus de 26 pays africains sont déployés au Darfour, province occidentale du Soudan, confrontée depuis février 2003 à des affrontements entre l'armée régulière et rebelles soudanais. L'attaque de samedi à Haskanita porte à 27 le nombre des soldats africains tués au Darfour.
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