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Alors que l’on s’acheminait tranquillement vers la tenue des élections législatives le 14 octobre prochain au Togo, des dissensions au sein de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) sur les cartes électorales sont venues tempérer l’optimisme ambiant.
Certains membres de cette CENI ne sont, semble-t-il pas, d’accord sur la "nature" de ces cartes électorales et n’hésitent pas à dire qu’il faut reprendre tout le processus. Cette "fracture" entre les membres de la CENI renvoie en fait au débat entre partisans de Faure Gnassingbé (qui veulent un processus "réellement" démocratique) et de Kpacha Gnassingbé (son demi-frère) considéré avec Agbeyomé Kodjo et le général Tijani (ex fidèle d’Eyadéma-père) comme les tenants de la ligne orthodoxe du Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Entendez ceux pour qui une ouverture trop large par le biais d’un scrutin "propre" pourrait remettre en cause les acquis. Une querelle loin d’être superficielle, car, elle cacherait, la guerre de succession que les deux frères se livrent depuis la mort du vieux. Une bataille d’abord feutrée et désormais ouverte avec les médiations de Blaise Compaoré et d’Omar Bongo Ondimba qui ont semble-t-il, échoué à recoller les morceaux. Une guerre de succession sur fond de dissensions économiques également, la gestion de certaines "cagnotes" (Port autonome de Lomé notamment) posant jusque-là problème.
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Kpatcha Gnassingbe
©
english.gov.cn |
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Signe symptomatique de ce malaise, le récent voyage de Faure Gnassingbé au Burkina Faso au cours duquel il n’a fait aucune déclaration à la presse.
D’habitude relax à défaut d’être prolixe chaque fois qu’il vient au Burkina Faso, le silence de Faure n’a pas manqué de surprendre surtout à quelques jours de la date supposée du scrutin législatif. Du coup, certains ne sont pas loin de penser que le scrutin sera remis surtout que la réunion du comité de suivi de l’Accord politique global inter-togolais prévue le 21 septembre dernier, n’a pas eu lieu.
Faure est-il venu voir Blaise pour qu’il intercède auprès de ses contempteurs afin que ceux-ci revoient leur position ? On est enclin à le penser, d’autant que le lanterneau politico-médiatique togolais, bruit de rumeurs les plus contradictoires. C’est dire que le chemin de la paix au Togo est encore parsemé d’embûches et que le facilitateur devra s’employer pour remettre tout le monde dans le droit chemin. Pour l’heure, les Togolais retiennent leur souffle.
Boubakar Sy
www.lefaso.net
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