
Le président centrafricain, François Bozizé, a radié de l'armée centrafricaine une quinzaine d'éléments de la sécurité présidentielle, a appris la PANA de source officielle à Bangui.
Selon les décisions rendues publique mercredi par la radio nationale, ces éléments, parmi lesquels des sous-officiers et hommes de rang appartenant tous au Bataillon de protection et de sécurité de la Garde républicaine, seraient coupables d'actes répréhensibles allant du "désistement volontaire" à "l'agression à main armée", en passant par "la consommation abusive de chanvre indien".
Les décisions du chef de l'Etat, également en charge de la Défense nationale depuis mars 2003, interviennent une semaine après une interpellation du président de l'Assemblée nationale, Leroy-Célestin Gaombalet, demandant au gouvernement de sanctionner plus sévèrement les violations des droits de l'Homme imputables aux éléments de l'armée.
"La recherche de la paix est tout à fait compatible avec le respect des droits humains", a estimé M. Gaombalet, qui s'exprimait à l'ouverture de la seconde session ordinaire de l'Assemblée nationale en présence des membres du gouvernement et du corps diplomatique.
Le président du Parlement réagissait ainsi à la publication, mi- septembre, d'un rapport de l'ONG américaine Human Rights Watch accusant les forces de sécurité et en particulier la sécurité présidentielle, de nombreuses exactions sur les populations civiles dans la partie nord du pays, en proie à une rébellion active depuis juin 2005. |