
Basile Boli a été nommé secrétaire national de l'UMP en charge du co-développement selon un communiqué de l'UMP rendu public mardi.
Boli est président d'une association, "Entreprendre et réussir en Afrique" (ERA) qui a vocation à encourager la culture du micro-entrepreneuriat sur le continent africain et qui a signé une convention de partenariat avec l'Anaem (l'Agence Nationale de l'Accueil des Etrangers et des Migrations).
Signée fin septembre par Boli et Brice Hortefeux dans les locaux du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, la convention porte sur des programmes d'aides au retour volontaire de sans-papiers.
On se souvient qu'au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait réussi à obtenir le soutien de Basile Boli, chargé d'une mission sur la diversité, afin que "les élites françaises ressemblent à la diversité de la France". Boli s'était dit réjoui car "le projet de Nicolas Sarkozy ne voulait pas cantonner les enfants issus de l'immigration au sport et à la musique".
Basile Boli avait confié il y a une dizaine de jours (le 3 octobre) au quotidien ivoirien "Fraternité Matin" qu'il n'était pas d'accord avec les tests ADN, qu'il qualifiait de "choquants et inacceptables", ajoutant que son père avait élevé plusieurs enfants considérés comme des membres de la famille. "Vous me voyez-vous aller leur dire, après quarante ans de vie fraternelle, que nous ne sommes plus des frères ? A cause d'un départ pour la France ? Non, ce n'est pas possible." disait encore Basile Boli
Des propos qui ont poussé "Le Canard Enchaîné" paru ce mercredi (17 octobre 2007), à ironiser sur le fait qu'après avoir dîné en compagnie du président Sarkozy jusqu'à 4 heures du matin au soir de France-Nouvelle Zélande, Boli (comme d'autres) n'ait pas pu faire part de son désaccord sur les tests ADN :
"Il ne m'a pas encore posé la question. Je ne vais pas aller frapper à sa porte pour dire que je ne suis pas d'accord" disait encore Basile Boli dans "Fraternité Matin" ajoutant néanmoins qu'il ferait part de son désaccord à Nicolas Sarkozy si celui-ci lui posait la question. |