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(...) Il y a cinq cents et quinze ans que les Espagnols sont arrivés dans cette île. C´est beaucoup de temps pour ne pas réfléchir quelques instants sur cette persistante volonté de présence. Car, ce qui a caractérisé l´Espagne, après son départ des territoires américains, c´est son aspiration de permanence sentimentale, plutôt que politique ou économique.
Avec le passage des siècles, les liens culturels entre les peuples se sont tellement renforcés par le respect mutuel et par un incontournable désir de proximité que, a la fin, nous avons crée une relation tout a fait familiale, dans laquelle les Américains se sont trouvés à l´aise, et les Espagnols se sont sentis appréciés. En plus de cinq cents ans, on a eu le temps de faire des erreurs, de graves erreurs je dirais, et d´avoir eu, permettez-moi de le noter, quelques réussites. Malheureusement, notre présence dans l´île n´a pas toujours pas été pacifique.
Même, un Espagnol, un prêtre espagnol, qui croyait défendre les droits fondamentaux des indiens, fut l´auteur intellectuel d´une des catastrophes les plus accablantes que le monde a du connaître : l´esclavage africain en Amérique latine. Le père Las Casas, courageux et digne dans sa lutte contre la brutalité des Espagnols vers la population indigène, proposa au roi l´importation des Africains aux Antilles pour remplacer la force de travail indienne. Mais, conscient de son erreur a la fin de ses jours, ledit prêtre réclama le pardon. |
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Bartolomé de Las Casas
©
habanaelegante.com |
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Et bien, si le père Las Casas eut la lucidité de chercher le pardon de ses contemporains, l´Espagne ne peux pas faire moins. Oui, nous avons eu une grande responsabilité pour les excès et la douleur qu´on a répandus de par le monde, a l´époque, avec la traite, et je croix que l´Espagne doit faire face a cette responsabilité sans excuses. Parfois, j´ai l´impression que l´historiographie espagnole est plus disposée a reconnaître d’autres excès de la conquête que ceux qui relèvent de l´esclavage dans la mer Caraïbe.
Mais, permettez moi de vous dire, que je suis convaincu que nos erreurs du passé, plutôt que par malveillance, elles ont été commises à cause d’une mauvaise conception des rapports entre les peuples ; une conception qui s'inspirait de principes qui sont aujourd’hui tout à fait dépassés et rejetables. En effet, le droit de conquête des territoires inconnus, la conviction selon laquelle les plus forts pouvaient exercer la force, et même la brutalité, sur les plus faibles, et la croyance arrogante d´avoir une supériorité intellectuelle qui permettrait d´imposer une religion et une panoplie des valeurs étranges aux peuples envahis, ne sont plus acceptables.
De nos jours, les principes qui gouvernent les relations entre les peuples s´inspirent de comportements assez différents : le respect de la souveraineté des Etats, l´interdiction de la violence et de la guerre, la solidarité avec les peuples les plus défavorisés guident notre action. Et c´est sur ces principes de paix que l´Espagne réaffirme sa volonté d´avoir une politique envers l´Amérique latine et, particulièrement, envers Haiti.
(...)
www.alterpresse.org |

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