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Son temps, le rappeur sait le prendre, depuis son dernier opus en 2004, Passi a attendu 3 ans pour revenir au devant de la scène avec "Evolution", titre qui ne doit rien au hasard et qui lui va à ravir. Ces 3 ans lui ont finalement permis de choisir son chemin après la sortie de ses trois derniers albums qu’il qualifie lui-même de « trilogie ». L’interprète de « bisso-na-bisso » croit en l’évolution mais n’oublie guère ses origines, son passé lui sert d’inspiration.
Avec le temps le chanteur a acquis en maturité et en sagesse. Cette expérience est à l’origine de son nouvel album, dit le rappeur. Ne se contentant pas seulement d’albums, Passi est aussi producteur. On le voit dans de grands projets comme « Dis l'heure 2 hip hop rock » ou « Dis l'heure 2 afro zouk » où il a encore une montré que le rap est compatible avec tous types de musique. Sorti de cette entreprise artistique riche en couleurs, l’enfant de Sarcelles a trouvé le temps de revenir avec un album qui envahit déjà nos ondes.
Avec Passi, on ne parle pas d’ hasard. Avant l’arrivée du nouvel opus, on a eu droit à un streetCD sorti en pleine campagne électorale. On y retrouve 10 morceaux purement inédits avec 6 grands tubes. Dans la foulée, Passi a collaboré avec des grosses pointures du genre Ministère Amer, Akhenaton ou encore Oxmo Puccino! La musique de cet acrobate du rythme s’adapte à toutes les générations. Généreux ou simple businessman, le rappeur n’a pas oublié la nouvelle vague. Youssoufa ou Black Barbie ont eu l’honneur de chanter aux côtés de cet artiste pas comme les autres. La grandeur d’un rappeur peut aussi se juger à l’envergure de ses collaborateurs. Ne collabore pas avec Wyclef qui veut. Passi l’a fait.
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''Evolution'' dernier album de Passi
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Le rap et l’écriture sont étroitement liés. Quand Passi a pris sa plume pour donner forme à ses idées, il a essayé de trouver des solutions, sans se limiter à de simples constatations. Les guerres, les inégalités ou le racisme sont des thèmes qui Passi prend en compte. Assez évoqué dans le rap, le chanteur a voulu aller plus loin en proposant des solutions. Plein d’énergie, le premier morceau de l’album s’intitule « Electric », on y retrouve un Passi presque nostalgique.
Il s’explique. « Je parle beaucoup dans cet album, de la place qui nous est accordée dans la société française en tant que professionnels de la musique et du hip hop ». Comme un constat, le chanteur rappelle son parcours dans l’univers du rap depuis 20ans déjà. Il est évident qu'il a influencé le langage des jeunes, leur accoutrement ou la mode en général. Il dénonce le manque de respect dont souffre le culture-rap. Certes nombreux ceux qui assimilent cette musique à la banlieue ou au manque d’éducation. A en croire le rappeur, il n’en est rien.
Et quand il parle de la place du rap en France, Passi n’a pas l’air très enthousiaste. Il faut reconnaitre qu’aucune émission sérieuse n’est dédiée à ce genre musical qui pourtant vend des millions de disques. Il ne s’arrête pas là. Victime d’une mauvaise image, le rap en France est souvent mal vu et jugé souvent par des personnes qui n’évoluent mêmes pas dans l’univers du Hip Hop. Ce malaise, le chanteur le dénonce. Quant à la qualité du rap, le Maitre se veut rassurant, il estime que nombreux sont les jeunes qui savent chanter. Il va plus loin, en ajoutant même que certains compositeurs français peuvent égaler le niveau américain ». De quoi donner envie à ces milliers de jeunes qui revente de faire connaitre leurs textes un jour.
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Comme tout passionné, Passi revendique beaucoup et n’accepte pas la médiocrité, encore moins le ridicule. Heureusement qu’il ne tue pas, mais le ridicule prend des places inquiétantes dans le rap français. Quand il voit un pseudo rappeur montrer ses fesses dans ses clips, et occuper la première place des ventes, Passi ne peut pas cacher son amertume. Engagé et responsable, le rappeur attaque un autre thème, cette fois-ci plus complexe, l’enfance.
Comme un père de famille concerné, il donne une importance de taille à l’enfance dans son album avec le titre phare «chambres de gosses ». Les enfants soldats sont à l’honneur dans ce tube. Dans la foulée, il évoque les enfants de la rue ou ceux de la génération Internet. Toujours dans sa quête de solution, l'un des piliers du rap français se pose les questions justes. Il considère que les enfants grandissent un peu trop vite avec toutes ces informations qui circulent et souvent ne leur sont pas destinées.
Il trouve que certains s’élèvent presque seuls avec des parents très actifs qui privilégient leur vie professionnelle au détriment de la vie familiale. Quand ils grandissent vite, ces enfants sont livrés à eux-mêmes. Le rappeur ne tarde pas à citer l’exemple des émeutes en banlieues où les enfants n’ont pas fait exception à la règle. En ce qui concerne ses projets futurs, Passi devrait apparaitre dans quelques mois dans un long métrage où le skate est à l’honneur. Mais il fera le tour de la France dès l’entame de l’an prochain.
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