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Les sud-africains lèvent le trophée
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bbc |
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L'Afrique du Sud a remporté son deuxième titre de champion du monde du rugby en battant samedi l'Angleterre au stade de France sur le score de 15-6. Les sud-africains n'ont marqué aucun essai lors de la rencontre, mais Percy Montgomery s'est chargé de transformer quatre pénalités au cours de la partie, tandis que son coéquipier François Steyn en transformait une. Les 3 points anglais ont été marqués par Wilkinson.
"C'est une victoire importante pour notre pays, et je pense que tout le monde à la maison se réjouit" a déclaré le coach sud-africain Jack White, 43 ans. "C'est incroyable. Voir le président de notre pays sur les épaules des joueurs, on ne peut pas avoir beaucoup mieux" continuait l'entraîneur des springboks. En 1995, un an après l'accession de Nelson Mandela à la présidence, l'Afrique du Sud avait remporté à domicile son premier titre, Nelson Mandela revêtant pour l'occasion le maillot du capitaine François Pienaar.
"Les gens nous demandent pourquoi nous prenons tellement au sérieux la coupe du monde. Elle a fait pour notre pays en tant que nation ce qu'aucun autre événement n'a fait. Elle a tout changé en Afrique du Sud, le pays, la vie politique, les gens. C'est vrai que ça n'a pas duré car nous en l'avons pas utilisé comme un véritable atout. Nous avons gagné cette seconde coupe du monde en dehors d'Afrique du Sud. Notre président était dans les vestiaires disant sa fierté d'être sud-africain" a encore dit Jack White.
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Le capitaine des Springboks, John Smit a dit aux journalistes : "nous avions la responsabilité de porter sur nos épaules les espoirs d'une nation et maintenant nous avons une équipe qui ramène le trophée à la maison. J'espère que gagner une coupe du monde peut permettre de ressouder tout le monde et créer un environnement où nous arrêtions de compter le nombre et la couleur des joueurs".
Le rugby sud-africain était en effet soumis à de fortes pressions politiques, certains lui reprochant de rester un "sport de blancs" avec bien peu de changements depuis la fin de l'apartheid. L'entraîneur Jack White était même sur la sellette, plusieurs candidats parmi lesquels deux entraîneurs noirs étaient annoncés pour le remplacer.
On lui reprochait également de ne pas avoir assez de joueurs noirs dans l'équipe (Bryan Habana et JP Pietersen étant les deux joueurs noirs titulaires dans le quinze de départ des Springboks lors de la finale de samedi), même si White affirmait qu'il ne pratiquait pas de discrimination, mais sélectionnait sur mérite. Avec la victoire, nul doute que la pression politique va se relâcher autour des Springboks.
White lui même reconnaissait toutefois qu'il y avait un problème, partant du principe que la France par exemple, avec Nyanga, Besten et Dussautoir comptait trois noirs dans son équipe alors que les Noirs constitue une minorité en France, contre 85% de la population en Afrique du Sud.
En attendant, les sud-africains ont envahi les rues pour célébrer la victoire de l'équipe nationale. "Le pays a besoin de ça" déclarait ainsi un fan ravi. Avant la finale, la fièvre du rugby s'était emparé du pays, unifié par le sport. Nelson Mandela qui n'a pu se déplacer au stade de France avait enregistré un message d'encouragement. Les héros devraient recevoir un accueil triomphal à leur retour au pays dans quelques jours.
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