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Festival International des Arts Visuels d’Abidjan : un événement d’envergure contre le Dak’Art ?
30/10/2007 |
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Du 22 novembre au 9 décembre, Abidjan accueille AVA 2007, première édition du Festival International des Arts Visuels d’Abidjan. Cet événement se veut pluridisciplinaire avec la peinture, la sculpture, la photographie, le design, la vidéo, le patrimoine, l’ histoire de l’art et un colloque. Une manifestation qui souhaite ravire la suprématie au Dak’Art, biennale de l’art africain contemporain, qui a lieu toutes les années paires dans la capitale sénégalaise.
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Par
Zouhour Harbaoui |
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«Art et développement» est le thème de la première édition d’AVA 2007, un festival dont les organisateurs espèrent en faire des retrouvailles artistiques internationales qui réunit des créateurs d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique. D’après eux, «AVA 2007 est le premier événement d’envergure dédié aux arts visuels en Côte d’Ivoire depuis le début la crise». Parmi les différents objectifs d’AVA, les organisateurs propose de promouvoir et diffuser les œuvres des artistes en confrontant les styles, les époques et les groupes, de repositionner la Côte d’Ivoire sur l’échiquier artistique plastique international, de contribuer à l’émergence de talents locaux, et de donner l’opportunité au public de découvrir ou de redécouvrir des créations actuelles dans le domaine des arts visuels.
Les activités de cette première édition du Festival International des Arts Visuels d’Abidjan se résument en cinq parties. Elles consistent en des ateliers de création qui devraient permettre de regrouper des artistes, mais également des personnes désireuses de s’initier à une technique précise des arts plastiques, afin de travailler ensemble dans un esprit de convivialité.
Les Expositions «In» sont essentiellement composées des œuvres des artistes d’AVA 2007 et se feront, principalement, à la Fondation Charles Donwahi pour l'Art Contemporain (FCD) et la galerie d’art contemporain «Le Lab». Cependant, une participation dite «off» est offerte aux autres artistes. Elle devrait se dérouler à la galerie «Santa Maria» et à celle du «Lac Bleu».
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Pour les organisateurs, les performances et spectacles «sont des moments de retrouvaille entre les agents de la culture : artistes, journalistes, promoteurs et amateurs d’art». Rassembler et communiquer avec des professionnels, des étudiants et des amateurs d’art sur des questions liées à l’art contemporain et actuel sera l’objectif du colloque. Les débats s’intéresseront également aux possibilités qu’offrent les arts visuels dans le développement humain, socioculturel, économique et politique.
La visite de lieux touristiques permettra d’aller à la découverte du travail des autres dans le domaine des arts et de nouer des contacts utiles avec la société civile. Les artistes invités sont Keja Kramer (USA), Mundaray Ismael (Venezuela), Toshinari Sato (Japon), Lilinjao (Chine), Eliane Chiron, Lisa Mathieu, Romuald Parshard, et Jérôme Havre (France), Petra Warrass (Allemagne), Martina Gmür, et Bessie Nager (Suisse), Djadji Diop Diagne Chanel (Sénégal), Brahim Bachiri (Maroc), Simo Gomih (Algérie), Alioum Moussa, et Amos Fergombé (Cameroun). N’Krumah Lawson Daku (Togo).
Les Ivoiriens de la diaspora seront Kra Nguessan, Ernest Dükü, Ananias Leki et Koffi-Yao. Quant à Michèle Tadjo, Bruno De Medeiros, Franck Fanny, Watt Kang, Vincent Van Deve, Issa Watt, Jacobleu, Pachard, Heinen, Tamsir Dia, Stenka, Dimao, Tanoh Martial, G. Nea, Nickasson, Boua, Soro Pehouet, Elvis Donkor, Eric Agnero, Patrick Boireau, Ahonzo T. et Golly, ils représenteront la Côte d’Ivoire. L’artiste invité sera Saïd Dicko.
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En outre, les conférences verront l’intervention de plusieurs spécialistes et auront pour thèmes : «Les Arts en Côte d’Ivoire : aperçu historique des mouvements, tendances et associations», «Art et nouveaux médias», «Le marché de l’art», «Art et paix», «Les initiatives artistiques et le développement», «Quelle politique étatique de valorisation des artistes et de leurs créations en Côte d’Ivoire ?», et «Les artistes de la diaspora, quelle intégration dans les circuits internationaux ?».
D’après ce que nous avons cru comprendre, le Festival International des Arts Visuels d’Abidjan a été en partie créé pour contrecarrer, en quelque sorte, la Biennale de l’art africain contemporain ou Dak’Art, dont la huitième édition devrait avoir lieu du 9 mai au 9 juin, et ce, parce que les artistes ivoiriens ne se retrouvent plus dans cette manifestation dakaroise.
D’autre part, l’AVA risque de devenir le rendez-vous incontournable, sachant que la septième session du Dak’Art a connu des difficultés financières et que nombre d’artistes n’ont pas encore reçu les œuvres qu’ils ont exposées.
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