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Nicolas Sarkozy à N'Djamena dimanche 4 novembre
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lessentiel.lu |
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À l’actif de Sarko, bien sûr, sa réactivité, sa gouaille, son culot, son goût de l’action et son sens médiatique. Au passif, les relations franco-africaines qui ne sortent pas grandies de cette petite expédition. En effet, la commission européenne et le quai d’Orsay ne cessent de répéter à leurs interlocuteurs africains : allez vers la bonne gouvernance, laissez de la marge à la justice, respectez les procédures.
Envolées ces bonnes paroles dans l’affaire dite de l’Arche de Zoé : Sarko débarque à l’improviste, un dimanche ; il ne passe que trois heures sur le sol tchadien ; et le parquet local a été sommé de libérer, un dimanche, les journaleux. Et tant pis si le magistrat compétent a été remplacé au pied levé. Sarkozy est un homme pressé ; et les Africains doivent être au garde-à-vous.
Dimanche à treize heures quarante cinq, l’airbus présidentiel atterrit à N’Djaména. À son bord, outre Sarko, la délicieuse Rama Yade - sous-ministre aux Droits de l’Homme-, le conseiller Afrique de l’Élysée, Bruno Joubert, l’ineffable Martinon, chouchou de Cécilia et porte-parole, ainsi que la grande prêtresse de la com’ élyséenne et ancienne journaliste au Point, Catherine Pégard.
Le climat est tendu sur le tarmac de l’aéroport ; les diplomates français et les officiels tchadiens présents ont déjà eu vent de la dernière sortie de Sarko contre les Espagnols. Le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero a eu l’outrecuidance d’imaginer un instant envoyer lui même un avion pour libérer les hôtesses espagnoles. Et voler, un peu, la vedette à notre président. Quelle faute de goût !
A peine arrivé au Tchad, un Sarko nerveux rencontre immédiatement le président tchadien. « Idriss... » Prénom de rigueur et tutoiement d’office. L’entretien durera une heure.
Ensuite, alors que Déby répond à la presse, Sarko en profite pour regarder les textos sur son portable. « Sarko est là pour faire un coup d’éclat, c’est tout », commente un journaliste tchadien.
L’enfer est pavé de bonnes intentions ; et les shows de Sarko aussi. |