
Le juge tchadien en charge de l’affaire dite de "l’arche de Zoé" a rejeté une demande de mise en liberté provisoire formulée par les six français impliqués dans la tentative d’enlèvement de 103 enfants.
Selon le juge, les accusés ainsi que trois des quatre tchadiens qui les accompagnaient doivent rester en prison.
D'après lui, cette décision est motivée par la gravité des faits, et l’acceptation de la liberté provisoire pour les inculpés aurait eu pour effet de "nuire à la manifestation de la vérité et à l’ordre public". L’audience de ce mercredi coïncidait avec des manifestations anti-françaises : plusieurs centaines de manifestants, ont crié des slogans anti-français et jeté des pierres sur les voitures qui transportaient les accusés. On a ainsi entendu des "à bas Sarkozy, l’esclavage c’est fini".
Les manifestations ont duré près de deux heures avant d’être dispersées par la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes. Les manifestants s’étaient regroupés devant l’ambassade de France, fortement gardée par la police tchadienne, ainsi que devant le lycée français de N'djamena.
L’ambassade de France à Ndjamena a émis un avertissement à l’attention des ressortissants français, leur demandant de rester dans le centre ville et de se montrer particulièrement vigilant. Sur les 17 occidentaux originellement arrêtés dans le cadre de l’affaire, 11 ont été libérés. Les six français ainsi que leurs quatre collaborateurs tchadiens sont toujours détenus au Tchad.
Selon le ministre tchadien de la justice Albert Padacké, les manifestations ne sont que le reflet du désir populaire que l’affaire soit jugée au Tchad : "il n’y a aucun risque que l’affaire soit jugée ailleurs. Elle sera jugée au Tchad" a-t-il ajouté.
Ci-dessous, une vidéo de l'affaire vue par la télévision tchadienne |